jeudi 28 novembre 2024

Archéorôludisme : Casus Belli n°29

L'exploration des archives semblant trouver son public, je continue la recension des vieux numéros de Casus Belli. L'idée initiale était de combler le "trou" entre les billets d'Anniceris et les posts de Vociferator sur CasusNo : j'arrêterai probablement ce type d'article au numéro 37, le devoir de mémoire ayant été remarquablement assuré par d'autres. 

Illustration personnelle


Le numéro 29 de Casus Belli est sorti en novembre 1985. Derrière une couverture de Patrick Dermuth, il nous offre 80 pages consacrées au jeu de simulation. Ce sont les incontournables Nouvelles du Front qui ouvrent le bal, avec d'abord le calendrier des manifestations passées et à venir. Une petite brève signale le record du monde de la plus longue partie d'AD&D, avec 61 heures et 39 minutes. Ce record (décroché par des joueurs belges) a-t-il été battu depuis ?

Dans des colonnes, proches, le résultat du CB Echo donne une cartographie intéressante des lecteurs de Casus Belli de l'époque et, par extension, de la population rôludique de ces années. C'est ainsi qu'on découvre que 90 % des joueurs ont entre 13 et 24 ans et que 63 % joue depuis plus de deux ans et ce, une ou deux fois par semaine !

Dans les nouveautés annoncées, on relève l'arrivée d'Oriental Adventure (sic) et de Jorune ainsi, au rayon des magazines, celui du Bimestriel des Terres Médianes et du Drame de la Rue des Récollets, ainsi que de L'énigmatique Carnet du Capitaine Pop Plinn, tandis que le premier numéro de Dragon Radieux est classé dans la catégorie Zines

La très utile rubrique Inspirations délivre sa livraison de conseils littéraires, ainsi qu'une interview de Michel Jeury. Suit une autre interview (plus écrite et fantaisiste) du président d'un club de jeu (l'A.J.T.), pas forcément indispensable, avant les têtes d'affiche qui se penchent sur (excusez du peu) les règles "expert" de D&D, SpaceMaster, Flashing Blades et Judge Dredd, entre autres. Encore une belle cuvée, non ?

Vient ensuite la partie "wargame" du magazine sur laquelle je passe vite : y sont évoqués Opération Crusader,  et Marita Merkur (de la série Europa), à réserver aux passionnés de la deuxième Guerre Mondiale. Puis viennent NATO et Red Storm, qui se penchent sur un éventuel troisième conflit planétaire, le premier étant plus réaliste que le second. Notons qu'à l'époque, les eighties encensées par toute une génération, cela n'avait rien d'improbable. Les deux blocs se faisaient encore face, à grand renfort de gros missiles. 

Après la rubrique Ludotique, qui évoquent des jeux pour ZX Spectrum, Apple II, Commodore 64 et Atari (eh oui), un article revient sur Battle System et Warhammer, qui n'est encore qu'une règle de batailles avec figurines. Dans cet article, on trouve aussi un inventaire d'autres règles destinées à simuler ces combats : le cordon ombilical entre wargame et jeu de rôle n'est pas encore coupé. 

Après une petite BD (que j'ai toujours compris comme un private joke casusien), on retrouve la rubrique Devine qui vient dîner ce soir, avec un dessinateur qui fera date : Thierry Ségur. 

Illustration personnelle

Après une petite nouvelle (signée Amédée Adifas), et comme annoncé en couverture, ce numéro présente une nouvelle classe de personnage : la courtisane, avec une illustration de Didier Guiserix qui vaudrait aujourd'hui une volée de bois vert (ou une flamewar, soyons modernes) au magazine... quoique. Avec le recul, il est vrai qu'on peut se questionner sur la pertinence de pareille proposition. Le public rôludique de l'époque était surtout masculin et d'un âge où l'on a plus d'hormones que de neurones...

Vient ensuite la description d'une auberge (Le gastéropode hystérique), agrémentée de quelques astuces d'aménagements (sur les cheminées et les escaliers, notamment). Cette mise en bouche laisse ensuite place à un long et bel article sur Pendragon par Denis Gerfaud (oui, le créateur de Rêve de Dragon), avec une petite interview du grand Greg Stafford. Inutile de dire que ces pages ont une vraie valeur patrimoniale. 

L'article suivant décrit la gamme James Bond 007, alors que sortait sur les écrans A view to a kill (attention, ce lien va vous faire voyager dans le temps), et que le jeu n'avait pas encore été traduit dans le langue de la DGSE. Très complet, il propose aussi une aide de jeu, avec les caractéristiques d'un véhicule (la Range Rover) et des tables de conversion des unités anglosaxonnes en celles du Système International. 

Au rayon des scénarios, on en trouve trois : Pacifiquement Vôtre pour James Bond, L'acrobate pour Rêve de Dragon (par Denis Gerfaud et illustré par Thierry Ségur) et naturellement un module pour AD&D, Le trésor de Trakanne. Le scénario JB007 (de Michel Serrat, l'auteur de l'article qui le précède) est annoncé comme pouvant faire suite à Bons Baisers de l'Enfer, publié dans le numéro 23. 

Ces trois scénarios m'ont laissé le souvenir d'une très grande qualité, même si je ne me rappelle pas les avoir joués ni fait jouer (le JB007 m'avait tenté, après avoir fait jouer Bons Baisers de l'Enfer) : c'était du beau matériel de jeu, qui mériterait d'être exhumé, je crois. 

Ce beau numéro se conclut par une pleine page de publicité pour un jeu qui sent le soufre. Je ne résiste pas à la tentation et partage cette illustration. 

Illustration personnelle


A bientôt pour la suite de cette exploration temporelle !

samedi 23 novembre 2024

Archéorôludisme : Casus Belli n°28

Continuons le voyage dans le temps : c'est aujourd'hui le numéro 28 de Casus Belli (première génération) qui a droit à son coup de projecteur. Prêts à retourner en octobre 1985 ?




Longtemps, j'ai considéré cette couverture comme une des plus vilaines produites par ce magazine. Cela ne reflète que mon appréciation personnelle, cela dit. Passons rapidement sur les pages de publicité (dont une pour l'Œuf Cube, qui donne un aperçu de l'offre rôludique de l'époque) avant d'enchaîner sur les Nouvelles du Front. Entre les conventions passées ou à venir et les sorties de jeux, elles occupaient une dizaine de pages. C'est dire si on assistait à un bouillonnement. 
Que retenir de ces nouvelles de l'époque ? Plusieurs futurs poids lourds du JdR français (Rêve de Dragon et Maléfices, pour ne citer qu'eux) ou étrangers (Flashing Blades, Toon, par exemple) sortent à ce moment, tandis qu'est annoncée la traduction prochaine de l'Œil Noir. Sacrée cuvée, non ?

Et ce n'est pas fini, parce sont aussi évoqués le dernier supplément AD&D, un certain Unearthed Arcana, qu'André Foussat considère comme destiné aux Gros Bills (le terme est déjà dans le langage courant) ou le premier Conan RPG, édité chez TSR. Notons aussi une belle rubrique Inspirations. Y sont notamment évoqués quelques romans devenus des classiques de la fantasy : Terremer et Le Jardin de Suldrun. 
Les wargamers ont ensuite droit à un long article sur Western Desert, nouveau volet de la série Europa chez GDW, ainsi que Near East, chez le même éditeur. Puis vient un scénario Squad Leader (alors qu'Advanced Squad Leader était annoncé dans les Nouvelles du Front), puis un article sur Alésia, un wargame d'Avalon Hill traduit en français chez Jeux Descartes (la maison-mère de Casus Belli) et Narvik, un scénario pour Amirauté, suivi par une aide de jeu pour Empire. 

Illustration escalajeux.fr

Autre catégorie de jeu : Super Gang est décrit et critiqué (en bien, voire très bien) par Pierre Cléquin dans l'article qui suit. Ce jeu aura fait ses preuves dans pas mal de tournoi et, à l'époque, était édité par l'ADJS, soit l'Association pour le Développement du Jeu de Société (avant de se faire éditer par Ludodélire).
La rubrique Ludotique évoque des jeux variés portés sur des ordinateurs aujourd'hui oubliés : qui se souvient du Dr Genius, sur Oric ?). Là aussi, c'est l'occasion de croquer la madeleine. 

Une petite BD de deux pages permet de marquer une pause avant d'attaquer la partie JdR du magazine et Devine qui vient dîner ce soir (et autres curiosités incroyables) et ses monstres souvent amusants, parfois oubliables. Un article de Pierre Rosenthal consacré à la musique des Orcs (très basée sur les percussions) précède une aide de jeu destinée à la justice. Là aussi, c'est anecdotique, mais plaisant. 

L'épreuve du feu devient à l'époque la rubrique où sont testées les nouveautés ludiques et, sur ce numéro, ce sont deux poids lourds rôludiques qui la subissent : Maléfices et Paranoïa, dans leur toute première édition. Pour le premier, l'article est sur le ton d'un récit, suivi par une interview des deux auteurs. Notons qu'à l'époque, on apprend que des suppléments sur d'autres pays que la France sont prévus... mais ne verront jamais le jour. 
La présentation de Paranoïa (chez West End Games) est plus factuelle et technique, mais très positive aussi. 

Côté scénarios, nous sommes gâtés par la proposition de ce numéro. Il y en a pour MERP (avec Les Epées d'Arthedain), pour Chill (La Malédiction de la maison Ashdale, une histoire de maison hantée, par Martin Latallo) et aussi une étrange expérimentation avec Du soufflé au faux mage, qui était proposé pour MEGA et AD&D.

Le scénario MERP (à l'époque, il n'avait pas encore été traduit en JRTM) Les épées d'Arthedain ne m'avait pas trop séduit à l'époque : il y est en effet question d'un étrange métal tombé du ciel et particulièrement maléfique, de Moria et de Fornost. C'est plutôt amusant, finalement : la série Les Anneaux de Pouvoir (vous savez, la fan fiction la plus chère du monde) se permet bien plus aujourd'hui, en matière d'écarts au canon. 

Ce numéro se conclut sur une publicité pour Rêve de Dragon, alors édité par la NEF. 


mercredi 20 novembre 2024

Trucs Trop Bizarres : les scénarios

Entre deux recensions nostalgiques et pour faire suite à la parution du septième Stranger Tales, voici un la liste de tous les scénarios publiés pour Trucs Trop Bizarres avec, pour chacun leur "lieu" de publication. Je crois pouvoir dire qu'on a atteint, avec le temps, une certaine masse critique... et gratuite (et non, ce n'est pas parce que c'est gratuit que c'est vous le produit, pour une fois). Vous n'avez plus qu'à cliquer sur les liens pour compléter votre collection :

  • Stranger Tales 2
    • Going Underground
    • Neighborhood Threat
    • I know there’s something going on

La majeure partie de ces scénarios ont été publiés dans Stranger Tales, le supplément officiel de Trucs Trop Bizarres. Il existe quelques exceptions : Do they know it's Christmas et Cold as ice sont scénarios de Noël, un peu à part, qui furent hébergés sur le forum de la Cour d'Obéron, dans une version disparue corps et bien. Je profite donc de ce billet pour les remettre à disposition. Quant à Flash in the night, paru dans le numéro 4 d'Architeuthis magazine, il aurait du être mis en téléchargement libre en même temps que ce numéro. Je prends donc sur moi de le publier en ligne. 

Rendez-vous à Whitby ! 


samedi 16 novembre 2024

Archéorôludisme : Casus Belli n°27

Comme annoncé, voici une nouvelle plongée dans les archives de la presse rôludique française. Ce numéro 27 de Casus Belli (juillet 1985) a pour moi une saveur particulière puisqu'il fut le premier de mon premier abonnement, ma première dose en quelque sorte. Quand arriva dans le courrier ce numéro d'une étrange revue à la reliure en dos carré (une particularité qui durera encore quelques années sur Casus Belli), j'entrai à l'époque dans un nouveau territoire. 

Illustration personnelle

Au milieu des Nouvelles du Front (qui font la part belle aux conventions et aux clubs) on remarque un encadré signé de Didier Guiserix, qui remet les choses au point à propos des rapports entre Casus Belli et Runes. Aussi petit soit-il à cette époque, le milieu rôludique n'était pas épargné par les querelles de clochers et les rumeurs. 

Qu'apprend-on dans ces Nouvelles du Front ? Eh bien, que le nouveau jeu de Chaosium, écrit par Greg Stafford, pourrait bien marquer un tournant, avec ses règles simples, ses traits de personnalités et ses valeurs : Pendragon arrive ! Il y a encore pas mal de wargames dans cette rubrique, mais aussi l'arrivée de JdR de plus en plus variés. Pour l'anecdote, est annoncé, chez FASA, la sortie d'un "jeu de fantaisie (sic !) tiré d'une série vedette de télévision britannique" : Doctor Who (dans sa première incarnation rôludique) était "à classer à mi-chemin entre la SF et les supers-héros" (re-sic !). Notons aussi, sur un quart de colonne, l'éphémère rubrique Télégrammes, qui annonce la sortie de quelques jeux, donc Le gang des Traction Avant et Battle System, le jeu de batailles avec figurines compatible avec AD&D.

Les rubriques Librairie  et Inspirations continuent d'être alimentées : on ne m'ôtera pas de l'idée qu'elles ont permis de garnir pas mal de bibliothèques chez les jeunes rôlistes de l'époque. 


C'est un spécial scénarios que ce numéro 26 : imaginez un peu le néophyte qui ouvre ces pages et découvre de drôles d'histoires dans des environnements très variés.
La part consacrée aux wargames s'est fortement contractée, si on compare avec le numéro précédent. Mais ils ont eux aussi droit à leur livraison de scénarios : deux pour le mastodonte Squad Leader, autant pour Panzerblitz/Panzerleader, un pour Cry Havoc, un (solitaire) pour Car Wars et un pour Baston.

La curiosité du numéro est Sang Froid  : un programme en Basic à entrer soi-même sur son ordinateur personnel pour jouer les chasseurs de vampire. J'avoue n'avoir pas fait l'effort de saisir les trois pages de code, mais si quelqu'un l'a fait, je suis preneur de son retour d'expérience. 

En matière de scénarios de JdR (ou de modules, puisque ce vocable est encore employé), l'offre est représentative de l'époque : Scratch sur Aquima pour Empire Galactique, La mine des Iroquois pour Aftermath, Vaisseau Fantôme pour Traveller, Un tigre dans la malle pour L'Appel de Cthulhu, Le Bon, la Brute et les Brigands pour Légendes Celtiques, Le Temple de Syth, Le Maître du Néant et Némésus ou le portrait du Diable pour AD&D. Notons au passage que le scénario pour Empire Galactique est doté d'une illustration de Rolland Barthélémy, qu'on retrouvera sur pas mal de jeux. A ma connaissance, c'est sa première collaboration avec Casus Belli. 

Illustration personnelle

Quelques-uns de ces scénarios sont tombés dans l'oubli, tandis que d'autres ont marqué leur époque. En ce qui me concerne, Un tigre dans la malle m'avait impressionné, malgré une culture lovecraftienne à l'époque lacunaire. Qui sait si, un jour, je n'enverrai pas mes joueurs aux Indes, pour une grosse séquence de nostalgie. 

Comme je le disais en exergue, ce numéro a une saveur toute particulière pour moi. A l'époque, je ne connaissais pas la moitié des jeux de rôle dont il était question et ne pratiquais aucun de ceux-ci. Mais le sentiment d'un monde plein de possibilités était là, devant moi. Je gage qu'à cette époque, nous fûmes nombreux à ouvrir la porte de ce monde. 

mardi 12 novembre 2024

Archéorôludisme : Casus Belli n°26

J'ai récemment dit tout le bien que je pensais des recensions de vieux numéros de Casus Belli (première génération) faites sur la toile, dans cet article. En constatant que quelques vieux numéros avaient échappé à cette opération de salut public, je mes suis également fait la réflexion que ces opus étaient pile-poil dans la période où j'ai découvert le jeu de rôle (et donc Casus Belli). Je prends donc l'initiative de jeter un coup d'œil dans le rétroviseur et d'évoquer un temps que les moins de vingt trente ans ne peuvent pas connaître. 

Illustration personnelle

Le numéro 26 de Casus Belli, épais d'une petite quarantaine de pages, est paru en juin 1985. En jetant un œil à l'ours, on se rend compte que quelques-uns des piliers du journal en composent l'équipe (réduite) et que certains noms ne sont pas encore apparus. Ce sera pour peu après. 

Le sommaire est également révélateur de l'époque : le wargame tient encore une place importante dans le magazine et on parle de modules, plutôt que de scénarios pour la partie jeu de rôle. Face à ce sommaire, une pleine page de publicité de l'éditeur Rexton nous présente Cry Havoc et Siège, annoncé comme le mariage du wargame et du jeu de rôles. Toute une époque, donc...

Les Nouvelles du Front sont déjà là et font une part belle aux manifestations passées et à venir, ainsi qu'aux réponses au sondage initié dans le numéro précédent. Viennent ensuite les nouveautés en matière de jeu de rôle, qui évoque notamment la Boîte de Base, c'est-à-dire la traduction française (ratée) du D&D Basic, l'arrivée de Flashing Blades (qui deviendra Les Trois Mousquetaires quelque temps plus tard), l'arrivée de l'écran pour Paranoïa et les traductions de modules Cthulhu chez Jeux Descartes. Notons aussi que  l'auteur évoque, pour MERP (le futur JRTM en français), la sortie de l'écran du DM, preuve de l'omniprésence de Donj', à l'époque. Nombre de wargames et quelques jeux de plateau à venir sont ensuite évoqués. Une place est faite aux clubs (j'en parlerai davantage dans un prochain billet), puis les Têtes d'Affiche mettent un coup de projecteur sur quelques nouveautés. Un certain Pierre Rosenthal nous parle (pas forcément en bien) de Twilight 2000, entre deux retours de wargames et de jeu de plateau (Baston). Après la page Inspirations, qui donne quelques conseils de lecture, on attaque les articles de fond. 

Le premier évoque Battle for the Ardennes, un wargame édité par TSR, et fournit des règles optionnelles. Je passe sur cet article, n'étant pas client de wargames. L'article suivant traite de l'Infanterie de 39-60 et semble assez généraliste, mais là aussi, j'ai fait l'impasse. On continue dans la même tonalité avec Narvik, un wargame de la série Europa chez GDW, puis un module Squad Leader et ce qui ressemble à un compte-rendu de partie d'Amirauté, avant un article sur le jeu d'histoire avec figurines, et plus précisément le Premier Empire, comprenant moult tables. Si (comme moi), vous n'êtes pas très friand de wargames, cela fait pas mal de pages qui ne servent à rien, à part se rendre compte de ce que pouvait être le paysage ludique de l'époque. 

Les deux pages suivantes sont signées Duccio Vitale et ouvrent une nouvelle (et éphémère) rubrique, nommée Tutti Frutti. A remettre dans son contexte, cet article évoque le jeu de simulation, en général et pourrait être utile à de parfaits béotiens. Vient ensuite la rubrique Ludotique, qui évoque de jeux sur Amstrad ou Apple (ça devait être Apple II, à l'époque), à des prix prohibitifs à l'époque. 

Illustration personnelle
L'Enfer du décor (j'ai toujours adoré ce titre) nous propose une BD en deux pages, pas exceptionnelle, mais qui nous rappelle que nombre de dessinateurs sont passés par Casus Belli avant d'aller jouer dans la cour des grands. 


Vient enfin la partie jeu de rôle du magazine, avec la rubrique Devine qui vient dîner, qui nous propose un monstre peureux mais pouvant devenir un vrai protecteur, sans comprendre la langue de son maître, suivi par une page libre, amusante mais futile. Juste après,  La Gazette Galactique, consacrée à MEGA, propose 3 pages sur les armes à feu et à rayons, avant un retour sur Toon par une joueuse (à l'époque, c'était chose rare). C'est également une rédactrice qui nous parle ensuite d'Empire Galactique, dont le supplément Aux Frontières de l'Empire fait l'objet d'un encadré par D. Vitale. 

La double page de publicité suivante présente l'arbre généalogique TSR et mérite sa place au patrimoine rôludique. Cette initiative de Transecom (l'éditeur de la VF de l'époque) en dit long sur l'historique du plus vieux des jeux de rôle, non ?


Illustration personnelle

On a ensuite droit à un scénario "interactif" (une fiction à choix multiples), puis à deux scénarios : Le château de la Réalité Multiple (pour AD&D) et Super-Héros S.A., qui ambitionne de pouvoir être joué avec Vilains & Vigilantes, Champions, Superworld et Marvel Super-Heroes (soit, à l'époque, l'intégralité des jeux de super-héros, j'imagine). Evidemment, les caractéristiques des PNJ prennent pas mal de place, dans ces conditions. 

Le numéro se termine avec les petites annonces et une page de publicité pour des figurines pour l'Appel de Cthulhu chez Jeux Descartes. 

Ce n'est pas ce numéro qui me fit découvrir Casus Belli, mais ce numéro 26 est représentatif de son époque : ça bouillonne, ça crée, ça vit. La passion est là, et elle est communicative. 

A bientôt pour une autre plongée dans le millénaire passé !

samedi 9 novembre 2024

Le Casus d'avant

Honte sur moi, je néglige les colonnes de ce blog, en ce moment. Voici un article qui, je l'espère, intéressera les quelques lecteurs de ces colonnes et qui prend une couleur particulière, étant donné le récent arrêt de Casus Belli.
J'ai évoqué il y a peu la mise en ligne des premiers numéros du mémorable fanzine Tinkle Bavard. Pour les nostalgiques de cette époque du JdR, nombre de ressources permettent de jeter un œil dans le rétroviseur. Ainsi, sur le forum CasusNo, sont régulièrement épluchés les anciens numéros de Casus Belli (dans sa première incarnation). Tout en replaçant le contexte de l'époque, l'auteur des posts (sous le pseudo Vociferator) détaille le contenu de ces numéros d'un autre siècle. 

Vous trouverez ainsi une rétrospective des numéros suivants : 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 5455  et 56 (à ce jour)


Remontant encore plus loin dans l'histoire de Casus Belli, Anniceris fait de même, de façon souvent plus détaillée et en apportant des détails parfois oubliés. Les numéros épluchés (bonjour la nostalgie !) sont les suivants : 123456789101112131415161718192021222324 et 25

Vous, je ne sais pas, mais je considère ces articles comme d'utilité publique !



Mise à jour du 09/03/2025 : ajout du lien vers le numéro 56.