jeudi 28 septembre 2023

Mystères à Whitby, épisode 7

Le septième épisode de la série Trucs Trop Bizarres (ou plutôt le troisième épisode de sa deuxième saison) à laquelle je participe en tant que joueur a été joué il y a quelques jours. Je vais sans doute radoter, mais ce fut encore une fois une extraordinaire session de jeu. Cette fois, mon personnage a été pris pour cible directement et... mais je vous laisse découvrir vous même la suite. Si le récit vous intéresse, vous pouvez le télécharger ici

Nous vous préparons un recueil (illustré) reprenant tous les récits de la première saison. Bien entendu, quand ce sera disponible, je vous en informerai dans ces colonnes. 

mardi 26 septembre 2023

Nouvelles du fond

Faute de temps, je poste moins sur ce blog, mais cela ne devrait pas durer (enfin, j'espère). En attendant des articles plus volumineux,  voici un petit bulletin d'infos rôludiques. 

- Après Valérian, les éditions LETO proposent un jeu de rôle basé sur Flash Gordon. Cette fois, il s'agira de jouer vite et pulp. J'attends d'avoir des détails (et, accessoirement, de savoir si mes joueurs seraient intéressés) pour explorer cette proposition. Honte sur moi, je n'avais pas évoqué, chez ce même éditeur, le très joli Sous la colline, au bord de l'eau, qui propose de jouer des hobbits petites gens confrontés aux aléas de la vie de tous les jours (ce doit être rafraîchissant). 

- Un nouveau supplément (le troisième) pour Barbarians of Lemuria est en précommande. Notons au passage que ce jeu (qui est au sommet de ma pile "à jouer") dispose dorénavant d'une page consacrée. Inutile de dire que c'est du tout bon (et du tout beau, aussi).

- Petit rappel : il ne reste que quelques jours pour donner un coup de pouce à JDR Magazine et participer à son financement. Même si ça fait un peu cher le numéro, la presse rôludique a besoin de ses lecteurs : à votre bon cœur !

A bientôt pour d'autres articles (notamment le récit du dernier épisode des Mystères de Whitby) !

mercredi 20 septembre 2023

En manque de lecture ?

Si vous avez profité de l'été pour faire baisser votre pile de livres en retard, voici quelques suggestions en lien avec notre hobby favori.  

En complément aux Nouvelles du fond de mercredi dernier, le foulancement de JdR Mag s'accompagne de la mise à disposition gratuite du numéro de cet été (qui, si j'ai bien compris, n'est pas sorti des rotatives). Quelle meilleure façon de se faire une idée de ce qu'est ce magazine ? 

Toujours en téléchargement gratuit, la plate-forme drivethrurpg regorge de contenu digital ou offert (j'exclus le pay what you want, que je refuse d'assimiler à du gratuit). Ne serait-ce que dans la section en langue française, l'offre est impressionnante.

Si vous préférez les livres "en dur" et cherchez des romans dérivés de vos univers favoris, Recyclivre a toute une section pour cette catégorie, dans laquelle on retrouve aussi pas mal de livres dont vous êtes le héros, et de nombreux ouvrages d'H.P. Lovecraft (je me demande comment c'est classé, dans leur base de données). Par contre, les quelques livres de JdR qui s'y trouvent atteignent des tarifs prohibitifs. 

Bonne lecture !


vendredi 15 septembre 2023

Paris en automne, les derniers mois de l'année...

Voici un nouveau scénario que je mets à disposition. Cette fois, c'est pour Maléfices qu'il a été écrit (bien qu'il puisse être adaptable à Chill ou Cthulhu-sans-le-Mythe, pour ne citer que ces deux JdR "à frisson"). Les trois canopes devait être publié dans un magazine qui a finalement vu tomber le rideau plus tôt que prévu. Comme il ne faut pas gâcher, je préfère en faire profiter celles et ceux qui ont envie de frissonner dans le Paris de la Belle Epoque. 

Pour l'anecdote, le lieu où se déroule la scène finale existe bien dans Paris et l'un des joueurs à qui j'ai fait subir jouer ce scénario s'est rendu sur place avant de m'envoyer des clichés de l'endroit. Vous, je ne sais pas, mais j'adore ce genre d'attention ! 

Bonne lecture, et bon jeu !

mercredi 13 septembre 2023

Nouvelles du fond

Alors que c'est la rentrée, quelques petites nouvelles touchant de près ou de loin le monde rôludique sont récemment tombées. Il y a dans ce billet une forte teneur en foulancements, mais pour une fois, je pense que c'est justifié.

- La presse rôludique est en souffrance (face aux coûts d'impression qui ont grimpé en flèche) et c'est Jeu de Rôle Magazine qui ouvre un financement afin d'assurer sa survie. Honte sur moi, je ne connais pas trop ce périodique : ce sera sans doute l'occasion de le découvrir (sur le tard) en optant pour une des offres d'abonnement proposées.  Espérons que ce modèle leur permettra de trouver la pérennité. 

- J'en ai déjà parlé à maintes reprises, mais la plate-forme de JdR en ligne Let's Rôle (oui, ça ne fait pas très français, ce nom) est maintenant accessible dans sa version définitive. Jusqu'ici, en effet, nous étions sur une version en cours de développement, même si elle était déjà extrêmement satisfaisante. Je ne vous cache pas que c'est celle qui a ma préférence (et pas seulement parce qu'elle propose TTB dans son vaste catalogue de systèmes). 

- Si vous aimez les beaux livres, les éditions Nestiveqnen, qui nous avaient déjà offert un somptueux artbook consacré à Florence Magnin, récidivent avec un ouvrage cette fois dédié à Philippe Caza. Ceci est très tentant, non ?

Ce sera tout pour cette fois, faute de temps (merci la rentrée). A bientôt !

lundi 11 septembre 2023

Guest star : Georges Méliès

A l'image d'une série télévisée, les chroniques Maléfices que je fais jouer depuis quelques années ont vu passer des guest-stars. Ces personnages-non-joueurs ayant réellement existé et ont marqué (ou pas) les mémoires. En les faisant intervenir dans un (ou plusieurs) scénario(s), ils ont apporté un petit supplément "historique" et (j'espère, c'était aussi le but) un motif de satisfaction supplémentaire pour les personnages, pas peu fiers d'avoir croisé ces grands hommes et ces grandes femmes de l'époque. 

L'un de ces invités de prestige fut Georges Méliès (en amateur de cinéma, je ne pouvais pas ne pas le faire apparaître). Il faut dire que ce personnage aux multiples talents peut être un second rôle de choix. Qu'il s'agisse de solliciter ses talents de prestidigitateur ou ceux de pionnier en matière de cinématographe ou d'effets spéciaux. Certaines de ses fantaisies cinématographiques (comme il les appelait) semblent faites pour les personnages de Maléfices (je songe, par exemple, au "Revenant"). 


Image Wikipédia
Né en 1861, Georges Méliès est aujourd’hui connu comme l’un des pionniers du cinéma. Il fut aussi illusionniste, notamment au théâtre Robert Houdin, qu’il racheta en 1888. Il ne cessa jamais d’imaginer et d’innover. C’est grâce à lui que les magiciens ambulants obtinrent un vrai statut officiel, quand il fonda le Syndicat des Illusionnistes de France. 

En 1895, Méliès découvre le Cinématographe des frères Lumière et tente d’en acheter le brevet, devinant (envers et contre tous) le potentiel de cette invention. Il crée en 1897 le premier studio de cinéma dans sa propriété de Montreuil et commence à filmer, utilisant des décors peints. Dès 1902, Méliès, qui  porte les casquettes de réalisateur, d’acteur, de scénariste, en plus de celles de décorateurs et de technicien, a l’idée de colorier (manuellement) ses films. 

Passionné, il émerveille son public avec Le voyage dans la lune (1902), le plus connu de ses films (qui se comptent par centaines), projetés dans des foires (il n’existe pas encore de salles de cinéma). Hélas, toutes ses innovations ne suffisent pas : Méliès n’est pas de taille à affronter les compagnies de cinéma qui éclosent, en France ou à l’étranger. Peu à peu, Méliès, qui n’est pas un grand commercial, ne peut plus rivaliser avec ses concurrents. En 1911, Pathé prend le contrôle de ses films. Deux ans plus tard, Méliès cesse toute activité cinématographique. 
 

Voici quelques idées permettant d'exploiter ce personnage-non-joueur : 
- le Club Pythagore accueillera bien volontiers Méliès, pour une projection d'une fantaisie cinématographique. Nul doute que les membres de cette assemblée seront ravis d'admirer les trucages que Méliès met en scène.
- les studios de Méliès à Montreuil peuvent être au centre d'une enquête maléficieuse. Et si y apparaissait quelque spectre, convoqué par le cinéaste, volontairement ou non ? 

Georges Méliès joue un rôle (qui peut être notable) dans L'âme en peine et est évoqué dans Jura mais un peu tard, des scénarios amateurs trouvables sur net. 


vendredi 8 septembre 2023

Le Clan des Loups

Une fois n'est pas coutume, c'est d'un jeu sorti tout récemment que je vais parler dans ces colonnes. Prévu pour 2 à 5 joueurs à partir de 14 ans (on entre dans la catégorie "expert") et des durées de 90 minutes environ, Le Clan des Loups est un jeu de Clarence Simpson et Ashwin Kamath édité chez Pandasaurus Games.

Image Philibert

Il y a du matériel, dans la boîte du Clan des Loups : des pions, des tuiles de territoires et des meeples-loups, sans compter les antres et les tanières. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout cela est plutôt joli et donne au jeu une vrai identité graphique. 

Côté mécanisme, le jeu est relativement simple, mais propose une belle courbe d'apprentissage, comme on dit : chacun son tour, les joueurs vont disposer de deux actions (le plus souvent réalisées par leur(s) loup(s) alpha). Il s'agira, par exemple, de rallier un loup solitaire à sa meute, de construire une tanière, ou de chasser une proie. Peu à peu, la meute de chacun des joueurs devient plus puissante et peut concurrencer ses adversaires pour le contrôle des territoires. A plusieurs étapes du jeu, on vérifiera en effet qui est majoritaire sur telle ou telle partie du plateau. 

Si on a affaire ici à un jeu mêlant pose d'ouvriers et contrôle de territoire, force est de constater que les mécaniques mises en œuvre sont élégantes et, surtout, qu'on a affaire à un jeu doté d'une belle courbe d'apprentissage, comme on dit. Au fur et à mesure des parties, on découvre des possibilités. L'action Dominer, qui permet de capturer un loup (ou une tanière) adverse, par exemple, nécessite d'utiliser trois tuiles du terrain où se trouve la cible.  En pratique, on ne peut utiliser cette action que dans son territoire de prédilection (ce qui colle parfaitement au thème), à moins d'utiliser un jeton de terrain polyvalent, qu'on aura récolté après avoir construit un antre, par exemple. Ce genre de mécanique se découvre progressivement et montre une certaine cohérence avec la thématique du jeu. 

L'un des points les plus séduisants du jeu (en dehors de son esthétique et de son adéquation entre thème et mécanique) est que plusieurs stratégies sont envisageables : il ne suffit pas de contrôler un territoire pour emporter la partie et on peut compenser par l'effectif de sa meute ou sa mobilité, par exemple. 

Image Philibert


Graphiquement, c'est plutôt une réussite que cette grosse boîte regorgeant de matériel. On pourra juste pinailler sur le fait qu'elle contienne encore trop de plastique (satané thermoformage !) et que la lisibilité du paysage sur le plateau de jeu aurait pu être améliorée. Mais, sur la forme, Le Clan des Loups est une réussite. Notons également que les règles sont claires et ne sont pas de celles qui nécessitent de faire une pause en pleine partie pour vérifier un mécanisme. 

Alors, oui, Le Clan des Loups est un jeu qui mêle placement d'ouvriers et contrôles de territoires. Mais il le fait en utilisant des mécanismes plutôt malins et un thème approprié. C'est une belle découverte qui augure d'une longue durée de vie. 

Le Clan des Loups 
Editions Pandasaurus
Auteurs : Clarence Simpson et Ashwin Kamath
Illustrations : Pauliina Linjama
Prix conseillé : 50 €

mardi 5 septembre 2023

Apparitions

Plusieurs ouvrages évoquant la Belle Epoque ont déjà fait l'objet d'un billet dans ces colonnes. Cette fois, c'est le très sérieux et très documenté Apparitions de Philippe Baudoin, qui sera l'objet de ce billet de rentrée. Il se penche sur plusieurs dossiers, avec des périodes allant de 1826 à 1978 et y sont ainsi étudiées des affaires plus ou moins connues ainsi que quelques personnages notables. Très richement documenté, ce livre est une énorme source d'inspiration, bien qu'il s'efforce de présenter les affaires qu'il évoque de façon rationnelle et critique. 

Image Fnac.com

En ce qui concerne la Belle Epoque (qui représente une belle part de l'ouvrage), on retiendra notamment un long chapitre consacré à l'étonnant Camille Flammarion (que j'avais mis en scène dans Sur la Terre comme au Ciel, paru dans Architeuthis Magazine n°2) ainsi qu'un autre évoquant la célèbre médium Eusapia Palladino, étudiée notamment par Pierre et Marie Curie. Mais ce n'est pas tout : l'auteur se penche en effet sur d'autres affaires : l'histoire des deux Anglaises et des spectres du petit Trianon (évoquée dans Le drame de la rue des Recollets sans y être exploitée) fait l'objet d'un chapitre passionnant. 

Agrémentés d'un riche iconographie (oui, je radote, mais c'est vrai), les articles ne versent pas dans le sensationnel ni dans le scepticisme systématique. L'auteur a enquêté sur l'occultisme et a déjà produit plusieurs ouvrages à ce sujet (dont "Surnaturelles"). sans prendre parti pour l'un ou l'autre camp. Que la Rationnalité ou la Spiritualité de vos personnages soit sollicitée, vous trouverez dans cet ouvrage quantité de matière (ectoplasmique, ou pas). 

Apparitions
Editions Hoëbeke
Auteur :  Philippe Baudoin
Prix conseillé : 30 €