mardi 27 septembre 2022

Le Défi du Quarantenaire III, la revanche !

Il y a de cela quelques années, la Cour d'Obéron (le forum que je fréquente le plus, en matière de JdR) a lancé l'idée collégiale et un peu ambitieuse de célébrer à sa façon les 40 ans de notre hobby préféré. Si vous calculez bien, ce devait donc être en 2014 que cette ambitieuse démarche a commencé.



Le premier tome (1974-1983) était sorti assez rapidement, le deuxième (1984-1993) s'était fait un peu attendre, le troisième tome (concernant les années 1994-2003) est enfin disponible. Vous pouvez donc les télécharger gratuitement (oui, tout ce beau matériel est gratuit) sur le site de la Cour d'Obéron. De plus, ces recueils sont mis à disposition sur la plate-forme itch.io (encore un truc de jeunes, je suis largué). Enfin, si vous préférez la version "physique" de ces recueils, il est possible de les commander sur lulu.com (mais là, ça devient un tout petit peu payant, pour la bonne cause).



Tout ceci se trouve ici, et aussi (en version print on demand) et devrait ravir bon nombre de rôlistes, en particulier ceux nostalgiques de leurs jeunes années. Il ne reste plus qu'à attendre le quatrième tome (2004-2013) et le Défi du Quarantenaire sera complété (avec quelques années de retard).



Je n'avais participé qu'au premier et (surtout) au deuxième tome (mes décennies rôludiques de prédilection), mais si un cinquième tome (qui couvrirait dans ce cas les années 2014-2023) était mis en chantier, je fournirais bien quelques scénarios. 


 

lundi 26 septembre 2022

La Saga des Ailes Noires (épisode 6)

Je me lamentais, dans le billet consacré au récit du précédent volet, de l'intervalle de temps entre les épisodes 4 et 5 de la Saga Würm que je dirige. Il aura fallu attendre encore plus longtemps pour que le suivant soit joué et j'en suis le premier navré, d'autant plus que les épisodes suivants sont pratiquement prêts à être joués. 
Dans ce sixième épisode, les deux héros ont du se lancer dans un périple inquiétant pour tenter de sauver leur Clan, et affronter un adversaire inattendu. C'est (pour l'instant) le scénario comportant le plus de fantastique (ou pas, d'ailleurs) de la Saga. Initialement, j'avais prévu d'adapter "Accident de chasse" (inclus dans le livre de base de Würm), mais je préfère définitivement les scénarios écrits de mes petites mains. Si le récit vous en intéresse, il est ici. 

Le septième épisode est prêt à être joué et devrait marquer la fin de la première saison. L'idée générale de la saga, en plus d'utiliser progressivement les différentes thématiques et règles de Würm, est aussi de voir grandir et évoluer nos héros. 

jeudi 22 septembre 2022

Infernal Wagon

Il m'arrive d'être faible et de pousser la porte du premier magasin de jeux sur ma route. Pire, j'ai facilement tendance à m'offrir, quand l'occasion s'en présente, un petit cadeau ludique, pour me faire plaisir et soutenir le petit commerce (le deuxième argument étant souvent un alibi pour le premier). Il y a quelques semaines, dans une petite ville du Jura, c'est ainsi que j'ai mis la main sur Infernal Wagon, un petit jeu coopératif qui s'annonçait simple et rapide : idéal pour les vacances. 

Image Iello


Dans Infernal Wagon, les joueurs vont devoir créer le parcours sur lequel avance le wagon de mineurs devant fuir l'explosion qui vient de se produire. Présenté comme ça, le pitch a un petit air de la célèbre séquence du Temple Maudit, non ? Pour matérialiser le parcours et cette fuite, chacun pose (sans notion réelle de tour de jeu) une carte permettant de dessiner les rails. Si les petits symboles des cartes reliées ainsi sont identiques, tout va bien. Sinon, on enlève plusieurs cartes du parcours, en commençant par son origine : que la carte où se trouve le wagon soit défaussée et c'est fini. 

Ah oui, j'oubliais : il y a des cartes spéciales (tunnels et explosions) et il faut sortir de la mine (c'est-à-dire terminer la pioche) en moins de 7 minutes. D'ailleurs, l'éditeur (Iello) propose une bande originale durant exactement 7 minutes et censée mettre l'ambiance (mission pas vraiment accomplie, à mon humble avis).

Image Iello

A priori, présenté comme ça, Infernal Wagon a l'air tout simple. On pose sa carte, on déplace le wagon, on en repioche une autre (ou pas). Seulement, cette simplicité n'est finalement qu'apparente. D'une part, le jeu est extrêmement difficile (dans nos premiers essais, nous n'avons même pas "consommé" la moitié de la pioche), d'autre part, on ne sait pas vraiment comment agir quand on a posé certaines cartes (je pense aux cartes Danger). Et ça ne s'éclaircit pas quand on épluche les règles, bien mal foutues (à croire que c'est une marque de fabrique chez Iello). Ces dernières, loin de répondre aux questions qu'on se pose lors des premières parties, laissent dans le doute. Alors que ce jeu promettait du fun et qu'il impose la spontanéité, voire la rapidité pour réussir à se sortir de la mine, il forcera plus d'une fois ses joueurs à marquer une pause pour éclaircir un point. Et, à l'heure actuelle, je n'ai pas trouvé de vidéo explicative au sujet de ce jeu (ce qui ne devrait pas être utile, du reste, quand le dit jeu est bien conçu. 

Ca vient sans doute de moi (quoique, l'ayant testé avec deux autres ludistes, ça s'est confirmé), mais ce petit jeu qui avait de nombreux atouts dans sa poche, pêche par son manque de clarté et sa difficulté pour vraiment séduire. Il est rare que je renonce rapidement à utiliser un jeu acheté. Mais, dans le cas d'Infernal Wagon, il va avoir le droit de quitter rapidement ma ludothèque. Il profitera sans doute à d'autres joueurs : tant mieux pour lui. 


Infernal Wagon
Auteurs : Alexandre Emerit / Florian Fay
Illustrateur : Thomas Brissot
Edité par Iello
Prix conseillé : 14€

mardi 20 septembre 2022

Du comportement du rôliste en festival

Ce n'est pas la première fois que je me fais cette réflexion et que je la partage autour de moi, mais le comportement de certains rôlistes, en public, m'agace prodigieusement. Nous sommes dans une époque où notre loisir préféré sort (enfin) de l'ombre et commence à obtenir ses lettres de noblesse. Voilà donc l'occasion rêvée de faire de nouveaux adeptes et de partager avec un nouveau public nos tables de jeu. 

Mais force est de constater que l'animal rôliste est farouche, voire sauvage. Les récents festivals où je me suis rendu (Cidre et Dragon, ce dimanche, et Histoire de Jouer, il y a quelque temps) en furent un exemple frappant. Les tables de JdR sont, pour la plupart, remplies des habitués et peu ouvertes au public : rien n'est fait pour expliquer et attirer le grand public. Quand ces "démonstrations" ont lieu dans des salles, les portes en sont closes : si vous vouliez jouer entre vous, sans supporter les spectateurs, restez chez vous, merci !

Et je ne parle même pas des discours crétins de certains rôlistes, évoquant des moments souvent affligeants vécus lors de leurs dernières parties (à base de baston et/ou de beuverie et/ou d'humour bien gras), la plupart du temps. En général, ce sont ceux-là qui font le plus de bruit.

A l'heure où le JdR peut réussir à séduire un plus large public et obtenir une vraie crédibilité (à l'image du jeu de société, devenu mainstream), il serait temps que les comportements changent, non ? A moins que, consciemment ou non, l'animal rôliste préfère rester sauvage (et risque d'être classé "en voie de disparition", voire "nuisible").

Je sais, ce petit coup de gueule ne sert à rien, mais ça soulage... ou pas. 

vendredi 16 septembre 2022

Peaky Blinders - Le jeu de rôle

J'avoue, je suis passé à côté de la série "Peaky Blinders" pendant des années et ne me suis décidé à la visionner qu'il y a quelques semaines, après une tentative qui n'avait pas abouti. Sans la considérer comme le chef d'œuvre qu'on m'a vendu (c'est à mes yeux une série sur la famille et, accessoirement, la guerre des gangs, et les Sopranos étaient déjà passés par là, il y a plus de vingt ans), elle est plutôt bien faite et j'ai eu l'occasion de me procurer la boîte produite par Larousse (avec la complicité de Gigamic, éditeur que je trouvais intéressant jusqu'à présent).

Illustration Fnac

Le JdR étant devenu un hobby à la mode, l'appellation "jeu de rôle" est visible en tête de gondole et plaquée sur pas mal de licences. Larousse, qui avait déjà fait des incursions rôludiques (je songe notamment à la boîte "Soirée Jeu de Rôle", pas si terrible que ça) nous a proposé il y a quelque temps "Peaky Blinders- Le jeu de rôle". Etant souvent en recherche de JdR adaptés à l'initiation, j'ai tenté l'aventure. Une licence connue, c'est en général une belle porte pour entrer dans le JdR (quoique, dans le même registre, il y avait aussi le jeu de rôle Koh-Lanta...non, je plaisante, ce truc ne passera pas par moi). 


La boîte est petite et plutôt jolie. Pour un prix de 14€90 (neuf, et beaucoup moins d'occasion), vous aurez donc : un petit plateau de jeu, un meeple et des cartes, joliment plastifiées. Curieux assortiment, pour un JdR, non ? 

Sauf que ce jeu n'est pas un jeu de rôle. C'est un jeu à rôles (cachés), ce qui n'est pas du tout la même chose. Ignorance ou malhonnêteté ? J'hésite entre les deux options, avec une nette préférence pour la deuxième, Larousse ayant déjà tâté du JdR. Mais, le même éditeur propose également un "jeu de rôle" exploitant le même univers et lui correspondant plus à la définition de notre hobby, on peut se demander qui est en charge de cette partie du catalogue chez la semeuse. 

Maintenant que j'ai bien crié au mensonge, que puis-je faire de ça ? Je vois mal comment m'en servir dans un cadre rôludique, mis à part si je voulais utiliser les portraits des personnages dans quelque scénario. Il ne me reste plus qu'à m'en servir pour expliquer ce qu'est réellement un JdR (en exposant ce qu'il n'est pas) ou pour jouer à ce jeu de plateau.

Au sujet de ce dernier, les règles en sont simples. Nécessitant au minimum 4 joueurs, ce jeu est annoncé pour des parties d'environ 15 minutes (quand on vous dit que ce n'est pas du JdR !). Il va falloir pour les Peaky Blinders, accumuler des points (c'est-à-dire de l'argent) en cinq tours de jeu. Autour de la table, chacun des joueurs a un rôle caché et il se trouve forcément parmi eux un (ou plusieurs) membre(s) du gang ennemi, qui va tenter d'empêcher les hommes de Shelby d'atteindre l'objectif, sans se révéler.

Deuxième coup de canif dans le contrat : rien qu'à la lecture de la règle (qui aurait mérité d'être simplifiée un peu plus), il apparaît clairement que l'on a affaire à une mécanique plaquée sur un thème. Mis à part l'esthétique des cartes, rien ne rattache le moteur du jeu aux Peaky Blinders du titre. 

Je ne suis pas très client des jeux à identité cachée (il m'arrive d'animer des séances des Loups-garous de Thiercelieux pour démarrer des soirées ludiques, mais ça s'arrête là) et ce jeu risque de ne faire qu'un petit tour dans ma ludothèque. Fort heureusement, c'est un achat d'occasion, et il retournera rapidement dans l'économie circulaire. 

Peaky Blinders, le jeu de rôle
Auteurs Ozécla et 
Edwina Girard
Edité par Larousse
Prix conseillé : 14€90, beaucoup moins cher en occasion


mercredi 14 septembre 2022

Mystères à Whitby, épisode 3

Samedi dernier, a eu lieu le troisième épisode de la "série" Trucs Trop Bizarres à laquelle je participe en tant que joueur. Pour rappel, j'y joue un personnage qui a passé son enfance dans la petite ville d Whitby (Indiana) durant les années 80 (la période de référence du jeu) et y a vécu des...trucs trop bizarres, justement. Trente cinq ans plus tard, le voici de retour, aux prises avec les ténèbres et avec son passé. 

Encore une fois, ce fut un grand moment de jeu (vous allez dire que je radote, mais c'est vraiment le cas) et une expérience ludique inédite : il s'agissait de donner, en quelque sorte, suite à un scénario qu'aurait joué mon personnage autrefois, sachant que j'avais écrit le dit scénario ("Making plans for Nigel", qui reste d'ailleurs l'un de mes préférés, publié dans le premier numéro de Stranger Tales). Bonjour la mise en abyme !
Le récit de cette troisième aventure se trouve ici (je pense, à terme, compiler ces comptes-rendus en un seul volume). 
Bonne lecture !

samedi 3 septembre 2022

De bonnes adresses

C'est la rentrée, on reprend le rythme des publications et je commence avec une fournée de liens rôludiques.

- A la recherche d'un vieux supplément que vous n'arrivez pas à trouver, sauf à hypothéquer votre maison ? Si, comme moi, vous gardez une place particulière dans votre enfer personnel pour les spéculateurs, gardez un œil sur Ludosphérik, qui met en vente des JdR, wargames, jeux de plateau et suppléments d'occasion à des prix tout à fait décents ! On me dit même dans l'oreillette que son service de recherche est des plus efficaces...

- Si on m'avait dit, il y a quelques années décennies qu'on pourrait faire payer une prestation de MJ, j'aurais sourcillé. Après avoir émergé de l'autre côté de l'Atlantique, cette activité rémunérée se rencontre de plus en plus dans l'Hexagone. Je savais déjà que le vénérable Jean-Marie Noël proposait ce type de service, en voici un autre. Etonnant, non ?

- Quelques réponses supplémentaires au RPGaDay 2022 (et aux cuvées précédentes) ? Un participant sérieux tient lui aussi son blog, ici

- Et puis, pour les informations rôludiques, il faut aussi compter avec le Fix. Même si les articles ne sont pas toujours exempts de fautes qui piquent les yeux, c'est une autre voix qu'il peut être utile d'écouter, parfois.