vendredi 30 décembre 2022

Enquêtes du Club Pythagore

Illustration Drivethrurpg

Premier supplément pour Maléfices, dans sa quatrième édition, les Enquêtes du Club Pythagore ont été livrées (en pdf uniquement pour le moment) aux contributeurs du financement participatif (enfin, ceux qui ont choisi le palier correspondant). Elles ne sont ni plus ni moins que la ré-édition de deux scénarios "historiques" pour ce jeu : Le drame de la rue des Récollets et Une étrange maison de poupées. S'il s'agit de classiques incontournables, était-il pour autant nécessaire de les ré-éditer, plutôt que de produire du contenu nouveau ? 

A l'époque de la première édition, Le drame de la rue des Récollets était le premier supplément à être sorti pour Maléfices, tandis qu'Une étrange maison de poupées faisait partie de la boîte de base (au même titre que La malédiction de Fontevraud, qui n'a pas été ré-édité, par contre). Ce dernier peut être joué après Le marchand de jouets (qui fait partie du livre de base de la quatrième édition), et permet de faire entrer les personnages au Club Pythagore. 

Les deux scénarios ont été revus et corrigés. Il faut dire qu'ils présentaient des défauts, que ceux-ci soient mineurs (une erreur sur le jour de la semaine, par exemple) ou majeurs (la dimension non-euclidienne de la maison, comprenne qui pourra).

Le matériel fourni est de qualité, qu'il s'agisse des plans ou des illustrations, et confirment l'ambition graphique de cette quatrième édition. Sur le plan de la forme, c'est très beau. Cela dit, les deux scénarios font appel à une quantité non négligeable de documents et d'annexes, qui devront être téléchargés et imprimés par le Meneur de Jeu. Ce côté do-it-yourself est un peu gênant, à mes yeux. Je pense que nombre de MJ auraient préféré payer un chouïa plus cher et disposer de ces pièces jointes. 

Ce lifting fut salutaire, mais on regrettera qu'il reste quelques défauts. A mes yeux, le plus important est l'absence totale de référence à la nouvelle de M. R. James, La maison de poupées hantée, qui a servi d'inspiration évidente à Une étrange maison de poupées.

Dans le livre de base de Maléfices, sont également annoncés d'autres suppléments à venir. Ils devraient traiter des Lieux maudits (qu'on nous promet depuis la première édition, cela dit) et d'une certaine Brigade des Maléfices (j'espère que cela n'a rien à voir avec la série télévisée du même nom, assez oubliable), pour n'en citer que deux. Espérons que ces promesses ne seront pas vaines et que, surtout, Arkhane Asylum Publishing publiera des scénarios pour ce jeu : c'est surtout cela qui assurera la vie de Maléfices. 




mardi 27 décembre 2022

Challenge Cinéma 3, la mission

Et voici la suite du challenge "cinéma" de cette fin d'année, dont j'ignore s'il sera bouclé. 

11- Ton meilleur film étranger

Je ne sais pas d'où vient ce questionnaire, mais là, ça va être compliqué de répondre. D'une part parce que je n'ai pas vraiment de "meilleur film" et que le cinéma étranger, c'est vaste, très vaste. 
Je citerai donc, un peu par défaut, une curiosité néo-zélandaise de Taika Waititi (rattrappé depuis par la grosse machine Marvel) : What we do in the shadows, alias Vampires en toute intimité (en VF), qui devrait plaire aux amateurs du World of Darkness (et encore plus à ses détracteurs). 



12- Le film de ton année de naissance
Je cite, sans hésiter un instant, Le Lauréat de Mike Nichols, avec le tout jeune Dustin Hoffman. Pour la petite histoire, saviez-vous qu'il était doublé, sur ce film, par un certain Patrick Dewaere ? Je vous autorise à replacer cette information futile à votre prochain dîner !





13- Le film que tu penses être le seul à avoir vu
Pas facile de répondre à cette question, parce que, du temps où je bloguais sur le cinéma, je me rendais vite compte que certaines perles étaient connues de quelques-uns de mes confrères et consœurs (des gens de bon goût). Je détourne légèrement la question et vais vous orienter sur La traque, un vieux film français de 1975, que je n'ai jamais vu télédiffusé, mais qui le mériterait bien plus que les comédies au pochoir de Dany Boon, pour n'en citer qu'un.




14- Le film qui te fait pleurer
J'pleure pas, j'suis un bonhomme.
Sérieusement, le cinéma peut m'émouvoir, rassurez-vous. Et, selon l'humeur du moment, il peut titiller les glandes lacrymales. Je pense que j'aurais du mal à revoir Le vieux fusil. 




15- Le meilleur film avec un animal
L'ours, de Jean-Jacques Annaud, d'une part parce qu'il représente un souvenir pour moi et d'autre part parce que ce réalisateur s'était donné les moyens de faire des films ambitieux et que, souvent, ça marchait (quelqu'un qui a mis en boîte Le nom de la rose et La guerre du feu, pour ne citer que ces deux-là, a tout mon respect).




16- Le meilleur plan séquence
Chouette, une question technique ! 
Le plan-séquence, c'est un truc qui fonctionne à 100 % avec moi et je me régale à chaque fois que j'en vois un. Ceux de Scorsese (dans Les Affranchis, notamment), de De Palma (revoyez l'ouverture de Snake Eyes) ou du duo Toledano/Nakache (Samba ou Le sens de la fête) me viennent à l'esprit, mais j'ai plutôt envie de citer 1917, de Sam Mendes, qui n'est finalement qu'un plan-séquence aux raccords plutôt habiles. Le même procédé avait été utilisé sur Birdman d'Alejandro Inarittu, mais j'avais moins accroché au film.



17- Le film que tu conseillerais de voir
Pas facile, cette question, parce qu'il est des tonnes de films qu'on peut conseiller et que les conseils varieront selon l'humeur du moment et l'interlocuteur. Je vais me rabattre sur un grand classique, que j'ai parfois vu qualifier de film total (et je trouve cette définition assez appropriée) : La nuit du chasseur, de Charles Laughthon, avec l'immense Robert Mitchum. 




18- Ta réplique culte préférée
J'use et abuse de l'utilisation de répliques, sans faire toujours mouche. Alors, fréquemment, je balance un Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît (surtout au boulot) ou un Putain, j'en ai marre, d'avoir toujours raison, voire un fais gaffe à pas marcher dans la connerie. 



A bientôt pour la suite... ou d'autres articles rôludiques !




vendredi 23 décembre 2022

Fröhliche Weihnachten !

Un peu en avance sur le calendrier, voici mon cadeau de Noël : c'est encore un scénario pour Berlin XVIII, 3ème édition, que je mets à votre disposition aujourd'hui. Ecrit il y a plus de vingt ans, il accuse probablement le poids des ans décennies, mais si vous n'avez rien contre une petite enquête old school, vous pourriez y trouver de quoi vous amuser (ou croquer la madeleine). Pour la petite histoire, ce scénario porte le même titre qu'un autre, tout récent, que j'ai récemment fait jouer sur Things from the Flood et que je compte proposer, une fois rédigé et optimisé, pour le cinquième tome du Recueil du Quarantenaire Cinquantenaire. En attendant, cliquez ici pour télécharger ce scénario.

Bonne lecture et bon Nöel à toutes et tous !


mercredi 21 décembre 2022

Bilan rôludique de 2022

Illustration Scriiipt.com

Marronnier de saison, c'est l'heure du bilan de l'année. Je m'étais fixé, fin 2021, l'objectif de jouer (et faire jouer) plus en 2022. Je crois pouvoir dire que c'est chose faite. 

Le jeu le plus joué en 2022 fut encore une fois Maléfices, uniquement en présentiel, avec les mêmes deux tablées que les années précédentes. Il y eut encore une fois de très jolis moments, de belles scènes et de gros morceaux (je songe évidemment à Enchères sous pavillon noir, évoqué au cours de plusieurs billets sur ce blog
La saga Würm entamée l'an dernier s'est poursuivie, avec le même plaisir : si un certain virus n'avait pas été de la partie ces derniers jours, nous aurions d'ailleurs conclu la première saison de la Saga des Ailes Noires. Gageons que ce sera pour dans très bientôt et que la deuxième saison sera aussi riche que la première. 

Et puis, une nouvelle expérience ludique a commencé, avec Things from the Flood, le spin-off de Tales from the Loop (rassurez-vous, le blog est toujours francophone), pour lequel j'avais choisi d'utiliser le supplément La France des Années 90 et le cadre familier de Caen. Là aussi, la suite est à venir.

Voilà pour le jeu en présentiel (en ce qui concerne la maîtrise) : ce n'est déjà pas mal (une douzaine de sessions de jeu). Mais il y eut aussi du jeu en distanciel. J'ai en effet maîtrisé plusieurs parties de Trucs Trop Bizarres, en reprenant des scénarios déjà publiés dans Stranger Tales. L'expérience fut positive, si j'en crois les retours (et malgré les aléas techniques, merci Roll20/Discord). Je comptais proposer plus de sessions en ligne, ouvertes à qui le voulait bien, mais l'agenda n'a pas permis de tenir cette promesse autant que je l'aurais souhaité. Ce sera pour 2023, probablement sur Let's Rôle.

Mon activité de joueur en ligne a tourné autour de L'Anneau Unique, dont la Chronique va finalement continuer, avec une deuxième "saison". Et puis, j'ai enfin pu jouer à Paranoïa, qui m'avait échappé depuis toujours. 

La bonne nouvelle de l'année vient de Trucs Trop Bizarres (oui, encore !), pour lequel je suis joueur dans le cadre d'une série (en présentiel) particulièrement réussie et intense (déjà évoquée sur ce blog), menée par l'ami Olivier Legrand. Alors que la première saison vient de se terminer, j'attends avec impatience la suivante, qui devrait démarrer en début d'année prochaine. 

Malgré le contexte sanitaire encore précaire et la planification parfois acrobatique, le bilan de jeu in real life est assez satisfaisant. Signe des temps : le jeu en distanciel prend une place plus importante sur cette année... et je pense que la tendance va s'accentuer prochainement. 

Côté publication, ce fut constant, puisque j'ai vu ma prose publiée dans deux numéros d'Architheutis Magazine : un scénario Trucs Trop Bizarres et un autre pour Würm. J'ai cependant plusieurs casseroles sur le feu pour 2023. 

Objectif pour l'an prochain : faire encore mieux. Oui, je sais, j'ai déjà dit ça l'an dernier. 

lundi 19 décembre 2022

Challenge Cinéma 2, le retour

Entre deux articles rôludiques, voici la petite récréation cinéphile, avec les questions 5 à XX du challenge cinéma commencé il y a quelques jours et déjà très en retard, merci le covid. 

5- Le film de ton enfance
E.T., sans hésitation. Alors que, jusque là, le cinéma, c'était surtout La dernière séance ou des films plutôt légers, en allant voir ce film, je me rappelle avoir eu une vraie émotion cinématographique. Je ne peux que vous conseiller de visionner le documentaire qui lui est en ce moment consacré sur Arte, effet madeleine garanti !



6- Ton film plaisir coupable
Je n'ai pas vraiment de plaisir coupable, parce que j'assume d'aimer certains films que tout le monde (ou presque) méprise. Bien souvent, c'est parce qu'ils sont un repère dans mon histoire personnelle et que le moment où je les ai vus signifie quelque chose auquel ils sont définitivement associés. 
Je vais donc citer La Haine et je garderais mes raisons pour moi. 



7- La meilleure série de films
Pour moi, c'est Le Seigneur des Anneaux. En adaptant l'inadaptable, Peter Jackson (et son équipe avec lui, on a tendance à l'oublier) a marqué une croix dans l'histoire du cinéma et de la fantasy. Alors, bien sûr, les tolkiendili se sont efforcés de râler et de chercher des défauts dans cette œuvre immense, faite avec le cœur avant tout, mais il fallait s'y attendre. En termes de travail d'adaptation, d'esthétique autant que de réalisation, les trois films sont à mes yeux de vraies merveilles. 



8- Le film dont tu attends ou espères une suite
J'ai du mal avec les suites. 
Par contre, si Guillermo del Toro et Ron Perlman réussissent un jour à nous faire un troisième Hellboy, j'achète. 



9- Ton film de Noël préféré
La vie est belle, mais celui de Capra, pas celui de Begnini. J'avoue avoir hésité avec Die Hard ou Gremlins, mais c'est parce que j'ai mauvais esprit (de Noël), parfois. 



10- Le film que tu n'aurais pas du revoir
Il est des films que j'ai autrefois apprécié et pour lesquels un revisionnage met en évidence les défauts plutôt que les qualités. Celui qui me vient à l'esprit dans cette catégorie est Braveheart que j'avais aimé à sa sortie et qui me pique un peu plus les yeux à chaque fois que je le revois. Bizarre. 

A très bientôt pour la suite, ou d'autres articles rôludiques !






jeudi 15 décembre 2022

Sous la (neuvième) vague

Il n'y a pas eu de publication sur ce blog depuis quelques jours, et les dernières étaient des articles programmés, d'ailleurs. La raison est simple : je me suis fait rattraper par cette saleté de virus, après y avoir échappé depuis plus de deux ans. Résultat : après presque une semaine à l'état végétatif, je vais bientôt reprendre une activité "normale", quoique ralentie. 

Petit conseil en passant : ne relâchez pas les "gestes-barrières" (d'autres s'en chargeront pour vous, de ce relâchement) et faites-vous vacciner. Ce virus est du genre sournois. 

A bientôt !

samedi 10 décembre 2022

Dans les archives de Minas Tirith

L'exploration des archives a du bon (ou pas, d'ailleurs). En publiant mon article en trois volets consacré aux JdR exploitant la Terre du Milieu, j'avais évoqué ce bon vieux JRTM/MERP, auquel j'avais fait mes adieux un peu avant l'an 2000, en faisant jouer une chronique que je viens d'exhumer. Après réflexion, j'ai choisi de mettre en ligne cette Chronique des Années de Cendre qui, avec ses six épisodes, permettait de jouer une vingtaine d'années après la Guerre de l'Anneau. Les personnages de cette Chronique étaient des vétérans de la dite guerre et les joueurs avaient à leur disposition des pré-tirés que je vous livre en même temps que les scénarios. Tout ceci est regroupé dans un dossier compressé, qu'il vous faudra décompresser pour en tirer la substantifique moëlle, comme on dit, mais ça reste volumineux et ça se trouve ici.

image imgflip.com

A l'époque, il était déjà compliqué de réunir les joueurs de façon régulière et j'avais choisi de permettre à tel ou tel personnage d'être présent ou non sur un épisode. Dans les faits, le groupe ne fut jamais le même, mais la Chronique arriva à sa fin, ce qui n'est pas si commun. 

Je ne vous cache pas un brin de nostalgie en la relisant, tout en étant lucide sur ses qualités et (surtout) ses défauts. Mais, si cela peut inspirer d'autres tablées, après tout, la route se poursuit, sans fin... 


jeudi 8 décembre 2022

Nouvelles du fond

 Nouvelle édition du flash infos rôludique. Promis, cette édition ne contient aucun foulancement !

Vous voulez jouer à Trucs Trop Bizarres en ligne ? Ca tombe bien, une bonne âme (que je remercie au passage) a modélisé le système de jeu sur Let's Rôle, la plate-forme française dédiée au jeu en distanciel. Je sais où je ferai dorénavant jouer à TTB, en ce qui me concerne. 

La livraison "physique" de Maléfices, dans sa quatrième édition (dont j'avais parlé ici) est commencée et devrait être sous le sapin pour tous ceux qui l'ont commandé. Après quatre ans d'attente, espérons qu'ils ont gardé l'envie de retrouver ce jeu. Personnellement, j'ai beaucoup d'appréhension sur le suivi, étant donné qu'Arkhane Asylum Publishing accumule les indélicatesses avec Maléfices.

Plus contrariant, et toujours au sujet du même jeu, le discord consacré à Maléfices, justement, où se retrouvaient pas mal d'amateurs de ce jeu et où l'on pouvait avoir des discussions sympathiques et constructives, a disparu corps et bien du jour au lendemain. Pour l'instant, aucune explication à ce sujet, mais c'est encore un motif de fâcherie pour un jeu qui n'en méritait pas tant. 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

mercredi 7 décembre 2022

Challenge Cinéma

Je ne sais pas si c'est la saison, mais les challenges se multiplient. A peine le rideau est-il tombé sur le Rock'n Rolladay, que me voilà sollicité par le camarade Imaginos pour relever un nouveau défi : le ChallengeCinocheForEver. Etant donné mon passif en la matière, il m'est difficile de ne pas relever le gant. je me lance donc, et vous invite à en faire autant ! 

Si vous souhaitez y participer, voici les 30 questions. Idéalement, il aurait fallu boucler ce défi en novembre, mais faute de DeLorean, ce sera pour décembre ! 


Voici mes premières réponses :

1- Ton affiche de cinéma préféré

Excellente question ! C'est un art trop souvent déconsidéré que celui des affiches et je vous recommande tout particulièrement de jeter un œil à certaines affiches polonaises qui sont souvent de petites merveilles. Cela dit, s'il faut citer une affiche qui ne soit pas qu'un outil de promotion, je choisirais sans doute celle d'Alien, le huitième passager. On ne sait pas ce qui nous attend, mais elle provoque déjà un frisson et, surtout, l'envie de voir le film. 

Illustration originalfilmart.com



2- Acteur et actrice préférés

Oh, mais il y en a plein et ça va être difficile de n'en choisir que deux. Certains acteurs et actrices me sont parfois une raison suffisante pour visionner un film. Alors, pour respecter la règle du défi, je vais me contenter de citer Jodie Foster et Harrison Ford. Et puis, comme c'est vraiment trop restrictif, faisons de même pour le cinéma hexagonal avec Jean-Pierre Bacri et Isabelle Adjani. 

3- Mon film d'animation préféré

Facile, c'est Mon voisin Totoro. 

4- Un film sous-coté

Il y en a plein, j'en avais d'ailleurs fait ma spécialité au temps de Deuxième Séance. Mais il y en a un qui m'est cher : Mes meilleurs copains, qui aurait mérité mieux que son triste sort quand il sortit sur les écrans français. Quand on songe qu'il a été écrit et réalisé par peu ou prou la même équipe que Les Visiteurs, on est en droit de se lamenter du public français et/ou de rêver à ce qu'aurait pu être le cinéma hexagonal si c'est ce film qui avait attiré des millions de spectateurs. 


A bientôt pour une nouvelle fournée de réponses (et je n'oublie pas que la vocation première de ce blog est ludique) !


dimanche 4 décembre 2022

Rock'n RollaDay 2022 (questions 28 à 31)

 28. Une chanson d'un artiste décédé

Celle qui me vient immédiatement à l'esprit est All Apologies de Nirvana, dont l'interprétation dans le MTV Unplugged avait tout d'une veillée funèbre. 


29. Une chanson de cette année

je crois que cette question fut celle pour laquelle j'ai eu le plus de mal à répondre : j'écoute essentiellement des morceaux assez anciens (vous avez pu vous en rendre compte au fil de ce défi). Parmi les titres sortis cette année, je me suis surpris à écouter sans déplaisir le groupe Ghost (à l'instigation de ma fille cadette) et en particulier le titre Call me Little Sunshine


30. Une chanson qui parle d'amitié

J'ai longtemps hésité, puis finalement, j'ai tranché : ce sera, encore une fois, un titre de New Model Army, Green and Grey. En plus d'être une des plus belles chansons de ce groupe majeur, elle évoque des thèmes forts, dont l'amitié (en l'occurrence, un ami parti au loin). 



31. Une chanson pour la fin

Celle-là, je comptais initialement l'utiliser comme réponse à la question 21 ("Fais-nous découvrir un groupe de musique"), parce qu'elle fait partie des groupes que j'ai découvert récemment :Wipers, un groupe de punk rock américain ayant opéré au siècle dernier, dont le morceau When it's over revient souvent dans mes écoutes. C'est basique, énergique, parfois sale, mais qu'est-ce que c'est bon !  Je pense qu'un jour, j'écrirai un scénario Trucs Trop Bizarres qui portera le même titre qu'une de leurs chansons. 


Voilà, c'est terminé pour ce Défi ! Je remercie le camarade Imaginos de m'avoir incité à y participer, ce fut fort plaisant.

jeudi 1 décembre 2022

Rock'n' Rolladay 2022 (questions 21 à 27)

 Et voici la suite du défi musical du moment. On approche de la fin !

21. Fais-nous découvrir un groupe de musique

Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir ou non, mais c'est sans doute grâce à l'algorithme de Spotify que j'ai découvert quelques groupes qui seraient, sans ça, passés sous mon radar. Comme je soupçonne qu'ils ne soient guère connus, c'est le moment de partager ces découvertes. Parmi celles-ci, London after Midnight est un jour tombé dans mes oreilles et y revient parfois. 


London after Midnight est un one-man-band américain qu'on pourrait qualifier de gothique, bien que cette appellation ne convienne pas à Sean Brennan, le fondateur. Le mieux reste de se faire sa propre idée, après tout.
Initialement, je comptais répondre à cette question avec un autre titre d'un autre groupe, mais je le garde pour la fin, pour d'évidentes raisons de titre (oui, c'est du teasing crypté).

22. Une chanson de ton adolescence

Petit coup dans le rétro : le punk français (voire franchouillard) de Bérurier Noir a bercé pas mal de mes jeunes années. Il est difficile de ne garder qu'un titre dans leur répertoire, mais Porcherie me semble encore et toujours (hélas) d'actualité :



23. Une chanson sous-cotée

Ah, mais là, ça va être compliqué de ne pas citer New Model Army, dont de nombreux morceaux font figure (à mes yeux) d'hymnes et mériteraient d'être plus connues. Que ce groupe soit passé à côté de la célébrité m'a semblé souvent injuste, tout en me paraissant finalement salutaire : qui sait ce qu'ils seraient devenus dans ce cas ? Néanmoins, pour ne pas passer pour un obsessionnel, je vais mettre un coup de projecteur sur The Flaming Groovies et Shake some action.



24. Une chanson avec un solo de guitare

Un solo de guitare, ça peut vite m'ennuyer (pour rester poli). Cela dit, quand ça ne dépasse pas une certaine durée, j'apprécie le moment. Bref, sur cette catégorie comme sur d'autres, ça dépend des goûts, encore une fois. Ce sera donc l'incontournable La Grange, des ZZ Top, où il est question d'un établissement plutôt sympathique (hum) quelque part au fond du Texas. 



25. Une chanson qui te motive

Parce qu'à une époque de ma vie, je l'ai utilisé comme motivateur matinal, je ne peux citer que Courage de New Model Army. C'est loin d'être leur chanson la plus connue, mais elle garde une place à part pour moi. 



26. Une musique du monde

J'ai un peu de mal avec cette étiquette "musique du monde", que je comprends comme se rattachant à la fameuse World Music, dont Peter Gabriel fut le chantre, à une époque. Ne sommes-nous pas tous des citizens of the world (hum) ? J'arrête là de râler et vous propose un petit morceau d'Orange Blossom, Habibi.


 

27. Une chanson rock'n roll

Là aussi, la question est bizarre et il  a des pelletées de chansons qui y répondent. Là aussi, je ne vais pas faire ma mauvaise tête et répondre quand même : Teenage Kicks des Undertones répond complètement à ma définition du rock'n roll. 


A très bientôt pour la suite


dimanche 27 novembre 2022

Mystères à Whitby, épisode 4

Joué la semaine dernière, le quatrième épisode de la série "Les Mystères de Whitby" forme aussi la fin de la première saison. Comme les volets précédents, il a été l'occasion d'une formidable session de Trucs Trop Bizarres et fait l'objet d'un récit, disponible ici. 

La deuxième saison devrait commencer en début d'année prochaine : inutile de vous dire que j'ai hâte de retourner dans ce petit coin paumé de l'Indiana. 

Bonne lecture !

samedi 26 novembre 2022

Rock'nRollaDay 2022, questions 16 à 20

Je me suis fait rattraper par d'autres participants au challenge : Imaginos et Vaken, par exemple, sont loin devant. Voici donc une nouvelle livraison de réponse au Rock'n RollaDay 2022.

16. Une chanson de générique de série

J'aurais pu choisir une série récente (mais nombre d'entre elles ont maintenant une bande originale sans faire appel à des chansons) et j'ai failli opter pour Westworld (plutôt décevante à mes yeux, mais qui ré-orchestrait quelques standards du rock) et puis, ça m'est apparu comme une évidence. Au nombre des séries qui m'ont fait apprécier les séries, il y a The Sopranos. Alors, forcément, ce sera Woke up this morning des Alabama3


17. Une chanson en français

Là aussi, mon cœur a balancé : choisir un des vieux standards du punk ou du rock alternatif (comme on disait) de mes jeunes années. Alors, Les Bérus, Noir Désir ou les Wampas ? Et puis, là aussi, ça a été évident : l'honnête artisan, poète et musicien qu'était Georges Brassens revient aussi sur ma platine assez souvent. 



18. Une chanson en live

On pourrait s'attendre à ce que je cite une nouvelle fois New Model Army, groupe de scène par excellence. Mais, de peur de lasser mes quelques lecteurs (et de passer pour le gros relou de service), je vais changer de registre. De temps à autre, j'ai envie (et besoin) d'écouter quelques grands tubes de la soul music (période Motown). Alors, l'excellente prestation de The Blues Brothers avec Everybody needs somebody (to love) devrait donner la banane à pas mal de monde. Ce film, en tout cas, devrait être remboursé par la Sécurité Sociale. 



19. Une chanson qui parle de musique

J'ai du me gratter la tête pour trouver une chanson que j'aime en réponse à cette question. Finalement, j'ai opté pour du classique : Let there be rock, de AC/DC.



20. Une chanson qui te fait rire

Petit voyage dans le temps : je me souviens avoir bien rigolé avec les VRP et leurs trois albums. Parmi leurs titres, je me suis longtemps demandé si Ramon Perez avait inspiré le Falk du même nom dans la troisième édition de Berlin XVIII. 


A bientôt pour la suite (et sans doute la fin) de ce challenge !




jeudi 24 novembre 2022

Alles Gute zum Geburtstag !

Cela fait un an que ce blog (essentiellement rôludique, mais avec des morceaux de plateau et de musique dedans) a ouvert. Pour fêter ça, je continue mon exploration du grenier et mets à disposition un nouveau scénario Berlin XVIII. Comme les précédents, Une étoile est passée  date d'une trentaine d'années et était motorisé avec la troisième édition de ce vénérable jeu. J'aurais pu caviarder un paragraphe : celui au sujet d'un justicier dans la ville, dont les actes ponctuaient la campagne que nous jouions à l'époque, et qui aurait du être appréhendé (ou neutralisé) et ainsi permettre la conclusion d'un des arcs de la dite campagne. 

Bonne lecture, et merci de suivre ce blog !

mardi 22 novembre 2022

Mystères à Whitby, épisode 3 et demi

Samedi dernier, a eu lieu la quatrième session de la série "Les Mystères de Whitby", dans laquelle j'ai la chance de jouer, sous la maîtrise de l'ami Olivier Legrand. Vous avez pu lire les récits des précédents épisodes sur ce blog. Celui du quatrième est en cours de rédaction, mais je mets à votre disposition le compte-rendu d'un intermède concernant mon personnage et ayant eu lieu avant ce quatrième volet. 
Nous avons "joué" cet épisode solo par mail, mais les événements qui y sont décrits ne sont pas sans rapport avec ceux du quatrième épisode (ça, c'est du teasing ou je ne m'y connais pas !).

Alors, pour patienter jusqu'à la mise en ligne du récit, vous pouvez lire cet épisode 3 et demi ici. 

samedi 19 novembre 2022

Nouvelles du fond

Avec un degré de nouveauté assez relatif, voici quelques nouvelles du front rôludique (et/ou ludiste) : 

- De Architecturart vient de lancer un nouveau financement participatif sur le modèle des Brumes, à savoir un jeu utilisable en solitaire dans le monde d'Austerion, avec de très belles illustrations de Guillaume Tavernier. Là aussi, le jeu en solitaire peut être accompagné de sa déclinaison sous forme de module "classique". Je n'avais été que moyennement emballé par la précédente boîte : ce sera donc sans moi. Néanmoins, ce projet propose également une autre aventure enquête en solitaire, se déroulant en 1906, les Ames Seules. Parmi les paliers proposés, plusieurs combinaisons sont offertes, avec ou sans ce deuxième ouvrage. Dommage qu'aucune ne propose que Les Ames seules, ça m'aurait intéressé. 

- La licence The Walking Dead va faire l'objet d'une adaptation rôludique. C'est Free League Publishing qui s'en chargera et le projet va faire l'objet d'un financement participatif. Je n'y participerai pas (d'une part parce que j'ai laissé tomber assez rapidement cette série et d'autre part parce qu'utiliser le foulancement dans cette configuration frôle l'abus), mais j'y jetterai sans doute un œil. Le moteur de jeu devrait être le très répandu Zero Year Engine

- A l'inverse (et c'est là aussi l'objet d'un financement participatif), Werewolf : the Apocalypse fait l'objet d'un jeu de plateau chez Flyos. Là aussi, je passe mon tour (pour des raisons similaires à celles citées plus haut). Si vous voulez payer cher un jeu que vous attendrez longtemps, n'hésitez pas, cependant.

- Vous êtes fan de Splendor, le jeu de Marc André, devenu rapidement un classique incontournable dans toutes les ludothèques ? Même si la version "historique" de ce jeu de plateau (sans plateau, cela dit) fonctionne aussi bien à deux qu'à trois ou quatre, une version spécifique à deux joueurs, commise par son auteur avec la complicité de Bruno Cathala, vient de sortir. Ca tombe bien, c'est bientôt Noël (hum).

Une fois de plus, je m'aperçois que beaucoup (trop) de projets ludiques (et en particulier rôludiques) utilisent le financement participatif, y compris lorsque les éditeurs ont déjà une certaine assise. Comme j'ai horreur de ces promesses rarement tenues dans les temps, je ne suis pas sûr de les relayer ici, à moins qu'il ne s'agisse d'une utilisation plus honnête du modèle (oui, je suis agacé). 

A bientôt pour d'autres nouvelles rôludiques !

jeudi 17 novembre 2022

Rock'nRollaDay 2022, questions 9 à 15

C'est le moment d'avancer sur ce défi musical, pour lequel je suis en train de me faire rattraper. 

9. Une musique classique

Il m'arrive d'écouter de la musique classique, notamment quand je télétravaille ou que je cherche à sonoriser une future partie de JdR (je vous avais bien dit qu'on allait en parler). L'un de celles qui me vient à l'esprit est le morceau qui sert de générique d'ouverture à mes parties de Maléfices (utilisée également dans le remarquable film "Les fils de l'homme") : The Lamb, composée par John Tavener. 


10. Une musique de film

Là aussi, j'ai quantité de musiques de films dans mes playlists, certaines me servant pour ambiancer des parties de JdR. Par exemple, celle de "Une merveilleuse histoire du temps" (par le regretté Jóhann Jóhannsson) est au nombre de mes favorites, et me sert également de générique (mais de fin, cette fois). 



11. Un clip que j'adore

Comme je ne regarde pas les chaînes "musicales" (je crois que je n'y trouverais pas ma came), évoquer un clip que j'adore me force à aller chercher loin dans mes vertes années. A l'occasion de cette question, j'ai donc visionné quelques clips du siècle passé et je dois dire que celui de Sledgehammer par Peter Gabriel reste efficace. 


12. Une musique d'ambiance

Dans la rubrique "ambiance", qui est assez large, j'ai quantité de titres en stock, évidemment pour sonoriser mes parties de JdR. Comme j'aime beaucoup Max Richter, je ne résiste pas et vous propose un morceau (Path 3, tiré de l'album Sleep) qui, rien qu'à l'écoute des premières notes, rappelle une scène particulière à mes joueurs.

 



13. Une chanson d'amour

Ce serait facile (et tentant) de citer Still loving you des Scorpions (un des plus beaux exemples de misheard lyrics que je connaisse), mais vous ne vous en sortirez pas comme ça. Pour l'avoir à nouveau goûté tout récemment en concert, ce sera un nouveau morceau de New Model Army : Ballad qui, des décennies en avance, déclarait son amour à notre terre, tout en se désolant du comportement humain. C'était il y plus de trente ans, ça résonne encore plus aujourd'hui. 



14. Une musique pour méditer

Je ne médite pas. Sans doute devrais-je. 
Si je le faisais, je choisirai sans doute une des pistes que j'utilise pour sonoriser mes parties de Würm. Je songe notamment Paleowolf et au morceau Totem



15. Une musique électronique

A la (dé)faveur du confinement, j'ai beaucoup pratiqué le télétravail et en ai profité pour bosser avec un fond musical. Alors, comme il est hors de question pour moi d'écouter autre chose que des instrumentaux (sinon, adieu, la concentration), j'ai trouvé quelques morceaux adaptés et électroniques. Je ne connaissais pas Niels Frahm, mais son morceau Says m'avait tapé dans l'oreille. 


J'espère vous avoir fait découvrir quelques morceaux intéressants. A bientôt pour la suite !



lundi 14 novembre 2022

Rock n'RollaDay 2022, questions 6 à 8

Entre deux articles rôludiques, revoici un wagon de réponses pour le Rock n'RollaDay 2022. Au passage, j'ai oublié de remercier le camarade Imaginos pour m'avoir tapé sur l'épaule au sujet de ce défi. 

6- Une chanson de ton chanteur/ta chanteuse/ton groupe préféré(e)

Ce sera évidemment une chanson de New Model Army, mais laquelle choisir ? Le panorama est tellement large et varié (normal, en quarante ans de carrière) que ce sera forcément un crève-cœur de choisir. On va donc faire dans le classique, avec l'indémodable 51st State




7- Une chanson qui te défoule

Il y en a plein (j'ai toute une playlist, que j'alimente régulièrement de nouvelles trouvailles), mais je vais citer Blitzkrieg Bop, des Ramones, groupe que j'aime de plus en plus avec le temps (allez savoir pourquoi). 





8. Une musique dédicacée à un Twittos ou une Twitta

Ca va être vite fait, je ne fréquente pas ce réseau social (et n'en ai pas une très haute estime, soit dit en passant). Je passe, donc.... à moins que... oh puis, non (mais je me comprends).


Faute de temps ce soir, je m'arrête là, mais la suite arrive bientôt !

samedi 12 novembre 2022

Architeuthis Magazine (numéro 5)

J'avais commencé à croire que le magazine des éditions Posidonia n'avait pas survécu à la crise du papier. Mais non, après un retard conséquent mais pas inédit dans le monde de la presse rôludique, revoilà Architeuthis. L'édito se veut d'ailleurs rassurant et promet une parution moins tardive pour le prochain numéro. L'imprimeur n'est plus le même (puisqu'on passe de la Normandie à la Pologne) et la couverture est moins souple que les précédents opus. Petit avis personnel : j'aime beaucoup la couverture (et ce n'est pas la première fois sur ce magazine). 


Dans le billet consacré au précédent numéro, j'avais déploré le manque d'épaisseur du magazine. Avec 56 pages, ce cinquième numéro a la même épaisseur que le précédent. Espérons qu'il devienne un peu plus épais les prochaines fois. Cela dit, son irrégularité l'empêche de s'attaquer aux actualités (Casus a déjà un wagon de retard lors de sa publication, par exemple) et comme Architeuthis vise le JdR francophone, ça devient compliqué d'étoffer le contenu, à part en créant de nouvelles rubriques. 

Passons au contenu du magazine, qui s'ouvre avec un article sur la mort dans le JdR. Je ne suis pas complètement en accord avec ce qui y est dit, mais c'est bien écrit et plutôt intéressant. Viennent ensuite deux entretiens avec des créateurs : celui de Polskar (qui fera l'objet d'un financement participatif en fin d'année) et celui de NightStalker (qui me semble dark de chez dark, mais pas intintéressant). 

Le gros dossier de ce numéro 5 donne des outils pour créer un prix récompensant un JdR. Comme je suis assez allergique à toutes ces distributions de récompenses, je n'ai pas lu cet article (pas encore, en tout cas). 

Côté scénarios, vous trouverez dans ce numéro trois scénarios : un pour Le domaine de Seedmills (très old-school, dans sa conception et son intention), un deuxième pour Le règne de Cthulhu (une campagne à paraître, donc un scénario pas forcément évident à utiliser), ainsi qu'un très bon scénario Würm écrit par votre serviteur. Je crois pouvoir dire que ce dernier est le moins "confidentiel" des trois. Si vous voulez en avoir un aperçu, il s'agit de celui qui avait servi au dernier épisode de ma saga Würm (le récit est disponible ici). 

Vient ensuite une aide de jeu pour le DCartes System, la motorisation générique maison, déjà présentée dans les précédents numéros, ainsi que la suite de Nindobutsu (la voie du Ninja animal), avec les règles de combat).

Et c'est tout (je passe sur les pseudo-inspirations de la dernière page) pour ce numéro. On nous annonce le prochain pour la fin de l'année. Sans m'avancer, je pense qu'il aura du retard, mais j'espère qu'il sera un peu plus grassouillet. 

vendredi 11 novembre 2022

Rock n'RollaDay 2022, questions 2 à 5

Continuons avec les questions du Rock n'rollaDay 2022, pour lequel je vous livre ce matin plusieurs réponses d'un coup. 

2- Un tube intemporel

J'ai pensé à citer Smells like teen spirit ou Killing in the name, mais je vais me rabattre sur Hotel California que, plus jeune, j'écoutais sans en comprendre les paroles (comme pas mal de monde, j'imagine) et que j'ai appris à apprécier, avec le temps.



3- Une chanson qui te fait penser à tes parents

Ce n'est pas une question facile, la culture musicale n'étant pas le fort de mes ascendants. Néanmoins, je sais que mon père aimait Apache de The Shadows (parce que j'en avais vu le disque quelque part dans les affaires paternelles). 





4- Une chanson que tu pourrais écouter tous les jours

Il y a plein de chansons que j'ai écouté chaque jour ou presque, à différentes époques de ma vie. Certaines reviendraient sans souci sur ma platine playlist : je songe notamment à Get me out ou Courage de New Model Army (j'avais prévenu, je suis un brin obsessionnel), mais je vais citer What a wonderful world, dans son interprétation par Joey Ramone, sur son album posthume. Utilisée avec brio dans le dernier scénario de Trucs Trop Bizarres que j'ai joué (j'avais prévenu, on n'est jamais très loin du JdR), elle fait partie des plus belles covers que je connaisse. 



5- Une chanson de ton année de naissance

La reprise quasi-épileptique de With a little help from my friends de Joe Cocker, sur la scène de Woodstock me vient immédiatement à l'esprit, d'abord parce qu'elle fait partie des reprises supérieures à l'original, qu'elle évoque des thèmes qui me sont chers, qu'elle me rappelle aussi Mes meilleurs copains et que c'était sans doute le moment que j'ai préféré lorsque j'ai vu, il y a une éternité, Joe Cocker en concert. 


La suite arrive bientôt. Bonne écoute, et bon week-end !



jeudi 10 novembre 2022

Et maintenant, un peu de musique...

Une fois n'est pas coutume, il ne va pas être question de jeu dans ce billet. Il y a bien longtemps que je n'ai pas participé à un défi et, ayant été sollicité pour répondre aux questions du Rock n'rollaDay 2022, je me prête bien volontiers à l'exercice. 

A bien y réfléchir, le jeu n'est jamais très loin, parce que plusieurs des chansons ou morceaux que je vais citer ont un rapport avec le JdR, direct ou non. On n'est finalement pas trop dans le hors-sujet. Allez, c'est parti, pour ce nouveau défi, pour lequel je posterai sans doute les questions par paquets de taille variable, selon le temps et l'humeur du moment).

1- Une chanson avec une intro que tu adores : 

Je vais forcément citer Vagabonds de New Model Army, avec la participation du violoniste Ed Alleyne-Johnson, sur l'album Thunder and Consolation. J'avais également goûté la façon dont Marshall Gill, guitariste du groupe entre 2006 et 2021, se l'était appropriée. Dean White, qui a repris le poste derrière lui, s'en sort remarquablement (j'en parle à chaud, les ayant vus hier soir en concert et c'est toujours aussi bon). 



Thanks, gentle vagabonds !


mardi 8 novembre 2022

Où c'est qu'j'ai mis mon Marxmen ?

Comme annoncé dans le précèdent billet, je continue d'exhumer de vieilles choses et en particulier des scénarios pour Berlin XVIII, datant du siècle passé. Celui d'aujourd'hui, "Meurtres...en série" (oui, il y a une finesse dans le titre), était également un one-shot et a aussi sa petite histoire : il s'agit d'une de mes premières publications, puisqu'il eut l'honneur de figurer dans le numéro 16 d'Apsara (qui fut aussi le dernier de ce fanzine). 

En le relisant avec des yeux d'aujourd'hui, et bien qu'il ne soit pas exempt de défauts, je pense qu'il resterait tout à fait jouable. Il faudra que j'interroge ceux qui le jouèrent jadis, afin de voir s'ils en ont gardé un souvenir. 


vendredi 4 novembre 2022

Du bruit dans le grenier

Comme raconté tout récemment, j'ai remis la main sur de vieux scénarios, écrits à la grande époque de Berlin XVIII (troisième édition). Je maîtrisais à l'époque une campagne/chronique/série qui n'était pas allée jusqu'à son terme (étonnant, non ?). 

Pour refaire l'histoire, les Falks découvraient, au fur et à mesure des scénarios, une conspiration de grande ampleur, tout en résolvant les enquêtes qu'on leur confiait. Avec le recul, je crois que j'avais été trop ambitieux et que découvrir, comprendre, voire contrecarrer le complot en question était finalement hors de portée des personnages, si on voulait garder un peu de réalisme. Je n'en dis pas plus au sujet de cette grande machination, mais elle dépassait de loin le simple cadre du Secteur XVIII, les Falks étant le grain de sable qui détraquait la grosse machine. 

Mais, en dehors de cette campagne, j'avais également maîtrisé quelques one-shots, notamment en club. Le scénario que je mets à disposition ce jour est un de ceux-ci, et représente un échantillon de ce que j'ai exhumé tout récemment. Si le cœur vous en dit, vous pouvez y jeter un œil ici.

Bonne lecture !





mercredi 2 novembre 2022

Nouvelles du fond

Et voici le flash infos rôludique !

Tous les quatre ans, un sondage fait l'état des lieux de la population rôliste. Si l'envie vous en prend, vous pouvez y répondre ici. Vous trouverez également les résultats des précédentes éditions de ce sondage, même si leur exploitation n'est finalement pas très lisible (à mon humble avis). 

La très sympathique chaîne Nota Bene aborde des sujets historiques variés, avec une vraie pédagogie et une pincée de geekitude qui me laissait penser que le taulier était rôliste. Etant donné que sa dernière émission évoque la génèse de Dungeons and Dragons, je pense que le doute n'est plus permis.

La date est passée, mais vous pouvez toujours télécharger le monstre d'Halloween pour Trucs Trop Bizarres. Pour rappel, toutes les créatures produites pour ce jeu ont été compilées dans l'indispensable Monster Mania (où ça, de l'auto-promo ?).

Dans mon récent panorama des jeux de rôle exploitant la Terre du Milieu, j'ai loupé une petite boîte, proposée par 404 éditions : celle-ci propose aux joueurs de rejouer les événements de la Guerre de l'Anneau et plus précisément d'incarner la Communauté de l'Anneau. En matière de surprise (sauf si vos joueurs ont vécu dans une grotte ces quarante dernières années) et de rejouabilité, j'avoue être dubitatif. Saluons néanmoins une nouvelle porte ouverte vers le grand public !

A bientôt pour d'autres informations rôludiques !

dimanche 23 octobre 2022

Archéorôludisme

Ce qu'il y a de bien, avec le ménage de printemps d'été (oui, j'ai du retard), c'est qu'on remet la main sur des caisses pleines de vieux matériel. Tout récemment, j'ai ainsi exhumé mon antédiluvien classeur de feuilles de personnages (dont j'avais fini par me demander s'il n'avait pas disparu dans le dernier déménagement), ainsi que sur des tonnes de vieux scénarios. 

C'est ainsi que j'ai pu exhumer la toute première version de mon adaptation de La colline aux suicidés, d'après le roman de James Ellroy et qui, vingt ans plus tard (à la louche) alimenta la partie sur forum qui s'est terminée récemment. Ce scénario faisait partie d'une campagne utilisant la troisième édition de Berlin XVIII (je vous laisse calculer l'âge de ces documents) au cours de laquelle j'avais également proposé une adaptation (parcellaire) de L. A. Confidential. Hélas, à l'époque, comme bien souvent, cette campagne n'était pas allée jusqu'à son terme. En tout cas, une chose m'a sauté aux yeux : mes scénarios de l'époque étaient déjà très rédigés, ce qui n'est plus systématiquement le cas aujourd'hui. 

En continuant la fouille, je suis sûr que je vais mettre la main sur quelques autres vieux souvenirs, joués ou restés à l'état de projets. Je me demande si ça peut intéresser qui que ce soit (et mériter une mise à disposition). 


mercredi 19 octobre 2022

Les Jeux de Rôle en Terre du Milieu - troisième partie

Concluons aujourd'hui la série de billets consacrés à l'un des univers les plus exploités en JdR : la Terre du Milieu. Alors qu'est diffusée la très moyenne série Les Anneaux de Pouvoir, il me semble opportun d'évoquer cette histoire, en grande partie parce que c'est un univers qui m'est cher. 

Le naufrage d'Hexagonal entraîna la fin, pour un temps, de l'exploitation commerciale de la licence tolkiennisante. S'en suivit, de 2005 à 2010, une période floue où certains retournèrent vers le grand ancêtre MERP/JRTM, tandis que d'autres (dont votre serviteur) trouvèrent satisfaction dans l'offre "amateur". 

J'ai coutume de dire qu'on peut jouer des décennies en ayant acquis seulement un livre de base. Mais les licences les plus lucratives ne restent jamais longtemps sans être exploitées. La Terre du Milieu faisant partie des univers préférés de nombre de rôlistes, le filon n'était pas épuisé. 

Image 1jour-1jeu.com

En 2010, la nouvelle arriva du côté de Cubicle 9, éditeur connu pour son exploitation de la licence Doctor Who, notamment : une nouvelle incarnation rôludique de la Terre du Milieu naquit. Il s'agissait de L'Anneau Unique (The One Ring), écrite par un passionné de l'univers en question : Fransesco Nepitello (qui avouait que le jeu de Decipher lui collait la migraine). 

La traduction française de The One Ring est de toute beauté. Assurée par Edge, elle bénéficie en plus d'un suivi de gamme à l'avenant, avec des suppléments bien pensés, entre description des régions et propositions scénaristiques évitant le hors-sujet. 

Les illustrations (dont certaines de la main du grand John Howe) sont pour la plupart très belles et participent à donner le ton : enfin, nous sommes chez Tolkien et nul magicien surpuissant ou nulle créature incongrue ne va jaillir pour défendre son trésor. Côté système de jeu, le noyau du système est plutôt simple, puisqu'on lance 1D12 (dont deux des faces sont soit un Œil de Sauron, soit une Rune de Gandalf et viennent compliquer ou améliorer le résultat), auxquels s'ajoutent autant de D6 que la compétence sollicitée. En plus de faire vendre des dés spécifiques (une mode de plus en plus fréquente), cette motorisation tient a priori la route et est facile à mettre en œuvre (et à expliquer). 

Il y a aussi plein de bonnes idées dans l'Anneau Unique et je n'en dénombrerai que quelques unes : l'utilisation de phases d'aventure et de communauté, l'importance du voyage, l'ancrage géographique et temporel du jeu et les points d'Ombre, par exemple, sont autant de bons points pour l'Anneau Unique

Mais il y aussi quelques défauts, dans ce jeu, même s'il reste pour l'instant le meilleur des JdR "pro". C'est surtout son système qui pèche, notamment par la multiplication de micro-règles venant s'ajouter au moteur central (ce point de vue n'engage que moi) et quelques incohérences (mineures, certes). La simplicité et l'harmonie annoncée ne sont donc pas toujours au rendez-vous, en particulier lorsque vient le temps des combats (et ils sont nombreux, dans cet univers). 

Avoir confié le job à des admirateurs de l'œuvre fondatrice est sans doute le meilleur choix qui fût. Prendre comme époque de référence celle située entre Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux fut tout aussi judicieux. Très rapidement, L'Anneau Unique a séduit les fans et est devenu LE JdR dédié à cet univers. On les comprend : l'approche est la bonne, tant d'un point de vue mécanique (malgré les réserves que j'émettais sur le système) que de celui du choix temporel et géographique. 

Autour de ce jeu évident, d'autres produits vont tenter de s'imposer, sans grand succès. On pourra évoquer Aventures en Terre du Milieu (qui, lui aussi, exploite la période entre Bilbo le hobbit et Le Seigneur des Anneaux, avec le système de jeu de D&D5), édité également par Cubicle7, pour exploiter au maximum la licence compléter son offre et sans doute séduire les donjonneurs.

Image Philibert


Alors que la deuxième édition de L'Anneau Unique est sorti dans la langue de J.R.R. Tolkien et ne saurait tarder à arriver dans l'hexagone, on peut mesurer le chemin parcouru par cet univers rôludique incontournable. Et la publication d'une boîte d'initiation remarquablement bien faite est l'occasion d'embarquer dans cet univers de nouvelles recrues rôlistes. 

La Terre du Milieu n'a pas fini d'attirer les rôlistes. Pour eux, la route se poursuit, sans fin...

dimanche 16 octobre 2022

Nouvelles du fond

Et voici un nouveau bulletin d'informations rôludiques !

Vous hésitez entre la Sword and Sorcery  et la préhistoire ? Alors Paleomythic est peut-être le jeu qu'il vous faut. Utilisant un système semblable à celui de Tales from the Loop (assez mortel pour les personnages, mais pourquoi pas ?), ce jeu est en cours de traduction chez Pattern Recog (Warpland, Troïka) et devrait débarquer cet hiver. Pour une fois, le financement participatif en cours affiche (en plus d'un délai raisonnable) des contreparties limitées au strict nécessaire (livre de base, avec éventuellement une couverture rigide). 

La boîte d'initiation de L'Anneau Unique s'est vendue comme des petits pains (notamment à Octogônes, en passe de devenir LA convention française consacrée au jeu) : est-ce de bon augure pour la deuxième édition, qui sera assurée par Edge en France ? Toujours est-il qu'au vu de son contenu, c'est une vraie bonne affaire, si vous voulez vous lancer dans cet univers rôludique hors du commun. 

Si les numéros 2 et 3 d'Architeuthis ne sont toujours pas disponibles au téléchargement et qu'on pouvait craindre que c'en soit fini de ce magazine, le numéro 5 est parti à l'impression tout récemment et devrait arriver incessamment dans les boîtes des abonnés. Mon petit doigt me dit qu'il y aura un scénario de votre serviteur dedans. 

Enfin, si vous appréciez les récits de partie et que vous aimez aussi comprendre ce qui se passe de l'autre côté de l'écran, cette série de comptes-rendus peut vous intéresser. RuneQuest est un jeu à côté duquel je suis passé et je goûte tout particulièrement cette démarche. 

A bientôt, pour un autre flash infos !

jeudi 13 octobre 2022

Les Jeux de Rôle en Terre du Milieu - deuxième partie

On continue le panorama consacré aux jeux de rôle exploitant la Terre du Milieu, non exhaustif, je le rappelle, puisque se basant essentiellement sur mon expérience en la matière. 

Le vénérable MERP/JRTM n'a donc pas (chez moi en tout cas) franchi l'an 2000 et, quand l'envie vint de parcourir de nouveau la Terre du Milieu, c'est vers le JdR amateur que je me suis tourné. Il faut dire qu'en face, la proposition commerciale n'était guère alléchante : le JdR proposé par Decipher, jusqu'en 2007, ne rencontra jamais le succès attendu. 

Tiers-Âge, écrit par Jean-Philippe Jaworski (l'auteur du très beau Te Deum pour un Massacre) et accessible sur la Cour d'Obéron, était doté d'une jolie réputation. Disponible depuis 2000, il permettait (et permet toujours, d'ailleurs) de parcourir la Terre du Milieu sans avoir l'impression de piétiner l'œuvre originelle. Même s'il n'était pas dépourvu de lourdeurs (notamment au niveau des combats, souvent un peu longs), Tiers Age fourmillait de bonnes idées. Qu'il ait été réalisé par un amoureux du matériau d'origine y était sans doute pour beaucoup. On verra plus tard que c'est d'ailleurs l'une des clés de la réussite. 

Image Rakuten

Quelques idées sublimes parsèment ce jeu qui n'a finalement d'amateur que le nom. On citera notamment son approche de la Magie (fini, les listes de sorts de MERP) et la notion d'Echo Magique qui pouvait attirer l'attention de Sauron sur un PJ trop tenté d'utiliser cette fichue magie. De même, la possibilité de jouer des personnages ressemblant à ceux des romans (et non simplement de ceux qu'on croiserait dans n'importe quel donjon) joue en faveur de l'immersion. 

A titre personnel, je me suis dirigé vers Tiers Age d'abord par intérêt et amour de l'œuvre de Tolkien, et y ai fait jouer quelques scénarios (ceux de la campagne de l'Arthedain), avec un vrai bonheur. Quelques scénarios plus tard, cette campagne fut stoppée net, à l'instar de pas mal d'expériences rôludiques. J'avoue que je n'en connais plus trop la raison, mais les disponibilités du groupe de joueurs devaient y être pour quelque chose. En tout cas, le système de jeu ne fut pas invoqué pour cet arrêt. 

C'est alors qu'arriva La Terre des Héros, dont l'auteur, Olivier Legrand, me contacta afin de participer à la Chronique qu'il comptait démarrer. Ce fut une expérience formidable et le début d'une grande amitié (mais je m'égare), et également l'occasion pour moi de franchir un grand pas : oui, un jeu pouvait avoir des règles simples et parfaitement émuler le genre abordé. A propos de ce dernier, La Terre des Héros avait un ton résolument...héroïque, puisque les joueurs étaient amenés à y jouer des personnages dignes de figurer dans les légendes (de la stature de Faramir, par exemple). 

Image lotro.jeuxonline.info

A l'instar de ce qu'il proposa sur ses jeux suivants, Olivier déterminait le profil des personnages sur quelques Talents, déterminant leur carrière et qui pouvaient être testés avec un simple jet d'1D6. La notion de Destin était très présente également. La Terre des Héros a connu plusieurs éditions et quelques suppléments et est toujours disponible en téléchargement gratuit. En ce qui me concerne, j'ai vécu sur ce jeu deux de mes plus belles chroniques de toute ma longue expérience rôludique (si cela vous tente, les récits en sont disponibles sur le site d'Olivier Legrand). 

Ces deux jeux sont les jeux déclinaisons non commerciales que j'ai pu pratiquer à exploiter la Terre du Milieu. Il en existe probablement d'autres, mais Tiers Age et La Terre des Héros sont deux immenses réussites dont le secret me semble reposer sur un véritable amour de l'œuvre nourricière et sur des systèmes émulant cette œuvre et s'inspirant d'elle. 

Petit aparté : les deux pépites que sont La Terre des Héros et Tiers Age sont disponibles sur les sites de leurs auteurs. C'est tout naturellement vers eux que je vous engage à vous rendre pour les télécharger, et non sur les nombreuses autres plateformes qui les proposent (j'ai même vu un exemplaire imprimé de Tiers Age en vente sur un certain site d'achat/vente entre particuliers !). Ce n'est pas parce que c'est gratuit qu'il ne faut pas en faire profiter les auteurs.

Mais ce n'était pas terminé. A l'instar de la route qui se poursuit sans fin, le jeu de rôle en Terre du Milieu n'avait pas refermé son grand livre. 


samedi 8 octobre 2022

Sub Terra

Oui, je sais, j'ai un wagon de retard. Le jeu Sub Terra est sorti depuis belle lurette et la deuxième édition ne saurait d'ailleurs tarder à être disponible dans les meilleures boutiques. Mais, est-il jamais trop tard pour parler d'un jeu ? J'ai acquis Sub Terra, il y a quelques mois, dans une petite boutique de ma connaissance, sur les conseils du vendeur. Ce jour-là, j'avais envie d'un jeu coopératif et celui-là devait répondre à mon cahier des charges. 

Illustration Philibert


Dans Sub Terra, les joueurs incarnent des spéléologues qui se sont aventurés dans les entrailles de la terre et vont devoir retrouver la sortie et l'air libre. Mais, dans les galeries qu'ils parcourent, les dangers sont multiples : entre les boyaux étroits, ceux qui sont inondés, les secousses sismiques, la progression est difficile. Et puis, il y a les horreurs qui n'attendent que la venue des explorateurs pour se lancer à leur poursuite. 

Pour transformer ce pitch en jeu, Sub Terra propose d'utiliser des tuiles terrain, piochées au fur et à mesure de l'avancement des personnages, celle symbolisant la sortie étant parmi les dernières de la pioche. Les personnages disposent, quant à eux, de points d'action et, selon leur spécialité (garde du corps, plongeur, etc.), ont des spécificités qui les rend complémentaires (le garde du corps, par exemple, protège ses petits camarades en cas d'éboulement). Ces spéléologues sont fragiles et arriver à la sortie ne sera pas une mince affaire. Les premières parties se soldent souvent par un échec mais, apprentissage aidant, on progresse suffisamment pour espérer voir les personnages retrouver l'air libre... ou au moins certains d'entre eux. La difficulté est donc suffisamment bien dosée pour ne pas provoquer rapidement la lassitude. 
Image Philibert

Sub Terra réussit à tenir le difficile équilibre entre mécanisme et ambiance. Ses règles, relativement simples, ne sont pas de celles vous forçant à consulter le livret en cours de jeu et le simple fait de voir que le tas de tuiles ne descend pas assez vite instille la tension nécessaire. Si, en plus, vous utilisez une musique un peu angoissante (au hasard, la BO d'Aliens) et baissez la luminosité de la pièce, l'ambiance est au rendez-vous. Suffisamment difficile mais pas trop, Sub Terra réussit là où d'autres, plus punitifs (coucou Infernal Wagon) ont échoué. C'est donc une vraie réussite que ce jeu !

Des extensions sont disponibles, qui pourront renouveler le plaisir du jeu et ajouter de la difficulté si nécessaire, mais je n'ai pas encore acquis celles-ci (et ne suis pas sûr de le faire, le jeu étant suffisamment plaisant sans elles). Il est également possible d'acquérir les figurines qui viendront avantageusement remplacer les meeples (et les jetons représentant les horreurs de façon plutôt abstraite). 

Sub Terra
Auteurs : Tim Pinder
Illustrateur : Zak Eidsvoog
Edité par Nuts Publishing
Prix conseillé : 35€

jeudi 6 octobre 2022

Les Jeux de Rôle en Terre du Milieu - première partie

Ayant récemment vu se conclure une Chronique en Terre du Milieu, j'en profite pour livrer un petit retour d'expérience relatif aux jeux de rôle utilisant le monde créé par Tolkien. Il va sans dire que, sans Le Seigneur des Anneaux, notre hobby préféré n'aurait pas eu le même visage, du moins dans ses premières années. Rapidement, l'envie d'aller faire un tour dans les contrées décrites dans cette œuvre incontournable s'imposa. Mais, à l'instar du JdR historique, jouer dans la Terre du Milieu, d'un côté ou de l'autre de l'écran, c'est délicat.
Ou, comme je le dis souvent : jouer dans la Terre du Milieu, c'est un peu comme faire du jokari dans un magasin de porcelaine. C'est amusant, mais il faut être bien assuré. 

Remontons le temps, si vous voulez bien, et balayons quelques exemples d'exploitation rôludique de la Terre du Milieu. Let's do the time warp !

Longtemps, pour jouer dans la Terre du Milieu, il n'y avait qu'un mastodonte : MERP (Middle Earth Role Playing game), traduit en son temps en JRTM, sorti chez Iron Crown Enterprises et traduit en français par Hexagonal sous forme d'une boîte rigide. 

Illustration Rollforinitiative.com

Le système de jeu de MERP, aujourd'hui fort décrié à cause de sa complexité et de son simulationnisme (quoique), utilisait un système de bonus/malus à ajouter à un jet d'1D100, à comparer avec une l'opposition. Plus le score était élevé, mieux c'était, avec un système de coups critiques décrits dans des tables dont je me souviens avec émotion. 

A la réflexion, quitte à faire hurler dans les tavernes, je ne pense pas que ce jeu fut le plus complexe de ce panorama. Malgré une quantité notable de jets de dés et d'additions/soustractions à faire pour réaliser la moindre action, ce moteur (qui reste une version allégée de RoleMaster) avait au moins un mérite : utiliser toujours la même règle, à savoir un jet d'1D100 (sans limite) et d'y ajouter/soustraire les boni et mali applicables (qui pouvaient être nombreux, c'est vrai). C'était lourd, mais au moins, c'était toujours la même chose. 

Ce sont plutôt les choix faits par ICE qui me chagrinent, avec le recul. Très rapidement, les créatures et personnages non joueurs proposés, ainsi que les propositions d'aventure des différents modules partaient en "hors sujet" : la magie était assez accessible et puissante et les forteresses de la Terre du Milieu se changeaient en donjons peuplés de créatures gardant de gros trésors. Je me souviens encore du supplément décrivant la Moria et dont une proposition d'aventure consistait à s'y infiltrer pour prendre tout ce qu'on pouvait y prendre avant d'en ressortir vivant. Pour l'émulation du thème, on repassera. 

De plus, ICE avait fait le choix de ne pas directement exploiter la période "historique" du Seigneur des Anneaux et de placer ses suppléments aux alentours de 1640 TA (du Troisième Age), une période suffisamment peu décrite pour autoriser beaucoup. Avec le recul, ce choix n'était finalement pas pertinent : à quoi bon parcourir la Terre du Milieu, si ce n'était pas pour y apercevoir (voire participer) les hauts faits décrits dans l'œuvre fondatrice ?

Pour autant, je garde une véritable affection pour ce jeu, que j'ai pas mal pratiqué en tant que MJ, et une fois ou deux en tant que joueur. Avec ses combats qui pouvaient durer des heures, ses coups critiques parfois phénoménaux et ses créations de personnages où la chance pouvait donner des résultats surprenants, MERP/JRTM reste un jeu de son époque. Ce n'est pas pour autant que j'y rejouerais, cela dit. Ma dernière tentative sur ce support date de la fin des années 90, sur une petite Chronique qu'il faudrait que j'exhume, un de ces jours. 

En 2001, la licence perdue par ICE, juste avant sa faillite, est récupérée par Decipher. Ca tombe bien (ou pas, d'ailleurs), puisqu'une certaine trilogie est sur les écrans. Sorti en 2002, le jeu de rôle du Seigneur des Anneaux, motorisé par le système CODA, est dans toutes les bonnes boutiques. En France, c'est encore Hexagonal qui se charge de la traduction. 

Illustration Ludospherik


Le livre est beau (vous connaissez beaucoup de JdR med-fan avec des photos des créatures, armes et régions, vous ?) mais le jeu ne rencontrera pas un grand succès. La faute à quoi ? Son système, tout d'abord, visiblement à peine testé et complètement déséquilibré, et puis un choix éditorial qui hésite entre la visite du musée (où, surtout, on ne touche à rien) et le n'importe quoi (allez, je vous mets un vampire, puisque vous insistez). Et puis, c'est vraiment pas de chance : en 2007, l'éditeur américain ferme la porte, après un suivi assez médiocre de la gamme, visiblement pensée pour profiter de la vague cinéma (et pour vendre des cartes à collectionner).

A titre personnel, j'ai lu cet ouvrage, mais ne l'ai jamais utilisé. A l'époque, une solution plus élégante est disponible : il s'agit de Tiers Age, un jeu de rôle amateur (écrit par Usher, le futur auteur de Te Deum pour un Massacre, qui reprendra en partie le même système). 

Mais tout cela, ce sera pour le billet suivant. 

samedi 1 octobre 2022

Chronique en distanciel (et en Terre du Milieu), retour d'expérience

Voilà déjà pas mal de temps que j'ai été contacté pour participer à une campagne de JdR à distance (utilisant les plates-formes Discord et Roll20) dans la Terre du Milieu. Motorisée par l'Anneau Unique, elle fut l'occasion pour moi de découvrir ce mode de jeu et les arcanes de ce jeu. Cette chronique va bientôt se terminer, après une vingtaine d'épisodes. C'est toujours un moment particulier, parfois chargé d'émotion, que le celui où le rideau tombe, et je remercie au passage mes petits camarades de jeu, et en particulier celui qui tint le rôle de Maître de Jeu. Chapeau, l'ami !

Cette conclusion est aussi l'occasion de faire un retour d'expérience, à la fois sur le jeu en distanciel et sur le JdR qui fut utilisé. Je commence par mon ressenti sur le jeu à distance, puisque je compte consacrer un billet (ou plusieurs) aux jeux de rôle exploitant la Terre du Milieu (enfin, ceux que je connais, pour commencer)

Précisons tout d'abord que ce ressenti est tout à fait personnel (oui, cette phrase est redondante, mais on ne sait jamais). Le jeu de rôle "en ligne" a ses fans et ses détracteurs et ceux-ci ne se retrouveront sans doute pas dans mes mots. Inutile de déclencher une guérilla pour cela, s'il vous plaît. D'autre part, quantité d'actual-plays, c'est-à-dire de parties filmées et mises à disposition sur la toile sont des parties en ligne : il est donc facile de se faire une petite idée en quelques clics. En attendant, voici mon impression et quelques petits conseils.

Illustration roguewatson.com


En tant que joueur, il m'est arrivé d'être passif pendant une période marquée, tout simplement faute de ne pas trouver ma place dans le flot (notamment lors de palabres). Dans le cas d'un personnage à la limite du taiseux, ce n'est pas en soi dramatique, mais d'une manière générale, une certaine discipline doit s'imposer : tous les joueurs doivent pouvoir parler, quitte à ce que les plus volubiles se gendarment eux-mêmes. Ceci est vrai pour des tables en "présentiel", et l'est encore plus en "distanciel". Mais, faute de disposer du langage corporel, le MJ pourra oublier un joueur un peu discret. Regarder les gens avec qui l'on joue via l'image souvent pauvre de la webcam ne suffit pas à être alerté. 

Toujours dans le domaine du contrat ludique, se mettre d'accord en amont sur la dose de mécanique et de roleplay est important. A mon sens, c'est la deuxième composante qui devrait l'emporter, mais chacun fait comme il entend. Il me semble tout de même vital de ne pas se laisser happer par la mécanique. A l'instar du point précédent, j'ai la nette impression que le jeu en distanciel amplifie les handicaps rencontrés en présentiel : un joueur peu présent l'est encore moins, un joueur envahissant l'est encore plus, et il en est de même pour le ratio roleplay/mécanique. 


Maîtriser en ligne est, à mon sens, plus épuisant que sur une table. En plus de garder un œil (fût-il mental) sur le déroulé du scénario, il faut rester attentif à chacun des participants, gérer les jets de dés, afficher les informations nécessaires et tenir l'ambiance. La technique, si elle se veut facilitante, est finalement source d'un travail supplémentaire pour le MJ. A titre personnel, j'utilise Roll20 pour partager des images (essentiellement les portraits des PNJ, parfois des décors) et pour les lancers de dés (ou plutôt de dé, puisque je maîtrise des JdR mono-dé). Eventuellement, cette plate-forme va me servir pour la lecture d'une plage musicale (quand j'ai un générique), mais cela n'ira pas plus loin. Il m'est arrivé de maîtriser avec uniquement Discord, voire Zoom (à la pire époque du confinement) et ça s'était plutôt bien passé. 
Illustration geekbecois.com


Le MJ, à moins d'avoir un cerveau rompu à la souplesse, devrait donc savoir limiter les options qu'il utilise. L'évolution des caractéristiques des PJ et PNJ (leur santé, par exemple) peut se faire "hors-écran" : une feuille de personnage interactive et remplie "en direct", c'est bien dans les jeux vidéos, mais pas impératif en JdR. 

A bien y réfléchir, ces choix, à discuter avant de se lancer dans l'aventure ne sont ni plus ni moins que ceux qui gouvernent (plus tacitement) le jeu en présentiel. J'ai la nette impression cependant qu'à distance, ils ont un impact amplifié, comme si la distance augmentait les défauts et (parfois) diluait les avantages. 

Ces réflexions sont sans doute celles d'un vieux routard du JdR (qui assume, merci), mais reflètent quelques enseignements que j'ai pu tirer de mon expérience. Je continuerai à maîtriser en distanciel, parce cette proposition permet de réunir des joueurs géographiquement éloignés, mais la pratique en présentiel gardera ma préférence pour l'instant.