mardi 2 avril 2024

Nouvelles du fond

Voici un rapide flash infos. Je manque actuellement de temps et d'inspiration pour ce blog, mais cela ne devrait pas durer (le temps de finaliser un gros projet personnel). 

On l'a appris tout récemment : Anne Vétillard, la Dame du Lac, est décédée le week-end dernier.  C'est évidemment une immense perte pour le monde rôludique et je présente mes condoléances à toutes celles et et ceux qui lui étaient proches. Je vous invite à revisionner son interview chez RôlisteTV.


Notre loisir continue de susciter l'intérêt des éditeurs puis les Moutons Electriques vient de lancer un financement participatif pour Jeu de Rôle !, qui reviendra sur notre hobby. Il y a dans la phrase précédente deux éléments qui font que je ne participerai pas à ce projet, qui est d'ores et déjà financé. 

Ce sera tout pour les nouvelles de ce jour (et si vous voulez mon avis, c'est bien assez).

vendredi 22 mars 2024

Jeu de Rôle Magazine, numéro 62

 En complément à l'article sur le numéro 63 de JdR Mag', qui était le premier de la renaissance, évoquons aujourd'hui le numéro précédent, pour deux raisons. La première, c'est que ce numéro est longtemps resté dans les limbes et qu'il a été finalement mis à disposition gratuitement lors du foulancement destiné à sauver le titre. La seconde, c'est qu'il est en train d'arriver dans les boîtes aux lettres des contributeurs, en version "physique", accompagnant ainsi le numéro 63.

Image Novalis

Les 116 pages de ce numéro sont bien remplies et affichent la même charte graphique que celle décrite pour le n°63. Jeu de Rôle magazine possède donc une identité esthétique propre et plutôt agréable. Son contenu est assez proche de celui du numéro suivant, à savoir quelques actualités, un dossier, des entretiens, des retours et des scénarios, ainsi que quelques articles plus techniques. On ne réinvente pas l'eau tiède, puisque c'est peu ou prou la structure d'un Casus Belli habituel. 

Les entretiens permettent d'en apprendre plus sur Damien Coltice (ex-BBE), Vincent Mathieu (l'auteur de Cats !) et Xavier Brault (celui d'Okimba). Notons que les jeux de ces deux derniers sont l'objet chacun d'un article, chaque fois très positif, même si les avis des joueurs (une bonne idée) tempèrent parfois ces appréciations.

D'autres jeux sont décortiqués : Quantiques (le gros morceau de ce numéro), LOGOS, ainsi qu'Hunter : le Jugement, de façon suffisamment précise pour qu'on se fasse une idée d'eux. L'article qui lui est consacré m'a permis d'y voir clair sur LOGOS, ce qui n'était pas gagné, étant donné l'hermétisme du projet. 

Je passe sur le sempiternel dossier (qui n'est pas si gros que cela, puisque tenant sur 2 pages) sur les financements participatifs, avec sa dose de graphiques (merci Excel !). Cette ode à la gloire d'un modèle économique qui me sort par les yeux gâche deux pages de bon papier, en ce qui me concerne. 

Trois scénarios, pour Donjon & Cie (qui a droit à une jolie coquille en couverture), Quantiques (la star du numéro, donc) et Iron Kingdoms. Pour éclectique qu'il soit, cet échantillonnage ne propose aucun "poids lourd" : j'imagine que c'est un choix de positionnement. Comme chaque fois, je n'ai pas (encore) lu ces scénarios et me garderais donc bien de vous faire un retour à leur sujet. 

Suit un joli article sur l'exposition consacrée aux Guerres de Religion et une étude sur Salut l'Amérique de G. J Ballard. Il m'a donné envie de le mettre sur ma pile à lire, c'est déjà ça. L'article final sur la conception des scénarios est assez intéressant, même s'il ne fait qu'énoncer des évidences. Son plus grand mérite sera de démystifier cette activité. 

Enfin, le dernier article évoque l'omniprésence  du combat dans le JdR. Il s'agit plus d'une réflexion au fil de l'eau que d'une véritable aide de jeu. Selon l'humeur, on trouvera ces colonnes plaisantes ou peu utiles. 

Bien qu'il aurait mérité une relecture attentive (parce qu'il accumule un nombre non négligeable de coquilles), ce numéro est bien rempli. Il a pu donner un aperçu de ce que veut être JDR Magazine à ses "sauveteurs", avec ses qualités et ses défauts. Il reste un petit effort de relecture à fournir (pour chasser les coquilles et rendre les articles plus lisibles) pour que JDR Magazine gagne en crédibilité. 

mercredi 13 mars 2024

Jeu de Rôle Magazine, numéro 63

Vous avez pu suivre le feuilleton de l'automne, durant lequel un financement participatif avait été lancé pour sauver JDR Magazine. Je ne reviens pas sur les multiples rebondissements de cette campagne maladroite mais sans doute sincère (les articles sont toujours disponibles, si ça vous intéresse). Le numéro 63, celui de la renaissance du magazine, a été livré en pdf aux sauveteurs contributeurs et sa version physique ne saurait tarder (en tout cas, on espère). Alors, cela en valait-il la peine ?

Image personnelle

Avec 116 pages, ce numéro 63, celui de la renaissance donc, affiche un contenu classique pour un magazine de jeu de rôle : un peu d'infos, des articles touffus et des scénarios. Au rayon des actualités, c'est concis, mais ce n'est finalement pas plus mal : étant donné le temps de bouclages, les nouvelles ne sont souvent plus très fraîches dans la presse rôliste. On passe juste après à un article sur une adaptation BD d'Hawkmoon, plutôt intéressant si vous êtes client. 

Un gros dossier est consacré à Cyberpunk et permet d'avoir une vision assez globale de son historique, de sa gamme, ainsi que de ce que permet ce jeu. Si le style de l'auteur est parfois un peu lourd, une chose est sûre : il connait la bête. Les différents articles consacrés à ce jeu permettent d'en avoir une vision assez globale, tant pour l'histoire de Cyberpunk que pour son univers. 

Le fait d'identifier les auteurs de chaque article et scénario par une petite vignette est, à mes yeux, un petit geste appréciable pour eux (mais point trop n'en faut, cependant). Notons aussi que JDR Mag n'est pas exempt de coquilles et de fautes d'orthographe, se plaçant ainsi au niveau de Casus Belli (et une balle perdue, une !)

Le (gros) article de synthèse sur le financement participatif du JdR en France sera apprécié par celles et ceux qui aiment les chiffres. Il manque cependant, dans ce tourbillon de graphique et de tableau (merci Excel) quelques données intéressantes : le taux de réussite des projets, le respect des délais annoncés et la satisfaction des souscripteurs (certes, peu évidente à mesurer). Ne parler qu'en termes d'euros (ou de k€, beurk), c'est une vision assez comptable et pas forcément représentative du secteur : si les éditions Sans-Détour ont plusieurs titres placés dans le Top 10, cela ne doit pas faire oublier la gabegie que cela a été pour les contributeurs (et la chute qui s'en suivit pour les dites éditions)... et ce n'est qu'un exemple. 

Enfin, que serait un magazine de jeux de rôle sans scénarios ? Ce numéro en comporte trois (et des gros) : le premier est pour L'Anneau Unique, le deuxième pour Les Héritiers (avec une proposition de contexte) et le dernier pour Missions : Old West. Je n'ai pas encore eu le temps de les lire mais ils je peux déjà dire qu'ils sont de belle taille. Espérons que la qualité sera au rendez-vous !

Ce numéro est bien rempli et peut rivaliser, tant en quantité qu'en qualité, avec ce que produit Casus Belli, le mètre-étalon de la presse rôlistique française. Reste à savoir si le niveau se maintiendra et, surtout, si le lectorat (ce public parfois bien difficile à cerner) suivra.

samedi 9 mars 2024

Mystères à Whitby, épisode 8

Il en aura fallu, du temps, pour que le dernier épisode de la deuxième saison des Mystères à Whitby, la série Trucs Trop Bizarres dans laquelle je suis joueur, soit joué. Mais, le week-end dernier, j'ai pu à nouveau me glisser dans la peau de ce cher Michael Beckman et retrouver la petite ville de l'Indiana où le No Man's Land nous donne tant de fil à retordre (et de belles séances de jeu). Ce fut (une nouvelle fois) une grande séance de jeu, riche en émotions et je me suis fait plaisir avec le récit de cette fin de saison. 

J'espère que vous prendrez autant de plaisir à en lire le récit (c'est ici que ça se passe) et j'attends évidemment la suite en trépignant. Lorsque cette série sera terminée (et là, j'avoue ne pas être du tout impatient), ces récits feront l'objet d'une compilation, sans doute mise en page et illustrée. D'ici là, bonne lecture !

vendredi 1 mars 2024

Nouvelles du fond

Entre deux billets d'archéorôludisme, voici un petit flash infos, à forte teneur en licences adaptées. Mon petit doigt me dit qu'il pourrait y avoir bientôt un nouveau récit par ce bon vieux Michael Beckman. 

Envie de jouer les archéologistes qui courent partout et font des cascades avec des flingues dans les mains ? L'adaptation rôludique dont il est question ne concerne pas ce bon vieil Indiana Jones mais son pendant féminin, la célèbre Lara Croft. Un jeu de rôle Tomb Raider est effectivement en projet chez Evil Hat (FATE, Blades in the Dark, Monster of the week). Tout ceci sera motorisé par l'Apocalypse, si j'ai bien compris. Vous pouvez vous inscrire en tant que bêta-testeurs sur le site d'Evil Hat.

Le peu de succès qu'eut Traveller de ce côté-ci de l'Atlantique reste incompréhensible. Ce vénérable ancêtre du JdR de SF a droit à une nouvelle chance chez Mnémos Modul, comme je l'avais annoncé il y a quelques mois. L'inévitable foulancement destiné à financer cette édition française ne saurait tarder à être lancé. Si je ne compte pas y participer, ce sera une bonne façon de jauger la popularité potentielle de ce jeu. 

Enfin, s'il a déjà été adapté via GURPS, l'univers de Discworld va faire l'objet d'un jeu de rôle à part entière. L'œuvre du regretté Terry Pratchett sera transposé dans notre hobby préféré grâce à Modiphius. 

A bientôt pour d'autres billets ! 


lundi 26 février 2024

Le dompteur de volcans

Continuons la série d'articles consacrés aux suppléments pour Maléfices (dans sa première édition), en attendant la parution de ceux annoncés pour la quatrième. Aujourd'hui et après avoir parlé du Drame de la Rue des Récollets, de L'énigmatique carnet du Capitaine Pop Plinn, de Délivrez-nous du Mal, d'Enchères sous Pavillon Noir et de Folies Viennoises, c'est Le Dompteur de Volcans qui est sous les projecteurs. 

Illustration le Grog

Le livret se compose de l'éditorial habituel, d'un supplément de 2 pages sur le Fakir Birman, dont s'inspire un des personnages du scénario, puis d'une nouvelle sans rapport, avant d'embrayer sur le scénario à proprement parler, comportant 30 pages (sans compter les nombreuses aides de jeu et deux pages de bande dessinée). Dédié à Gaston Leroux, Le dompteur de volcans est un scénario de Michel Gaudo (le taulier de Maléfices), paru en 1986. Ce cinquième supplément officiel, écrit dans le ton cher à l'auteur, louche plus du côté du roman-feuilleton que de la nouvelle fantastique. 

Il y a deux grandes parties dans Le dompteur de volcans, qui peuvent former autant de sessions de jeu. La première est parisienne et linéaire (c'était une marque de fabrique, qui serait aujourd'hui un défaut majeur). La seconde est auvergnate et brouillonne (mais assez linéaire aussi). S'il bénéficie d'une belle réputation, ce n'est pas pour autant un scénario dont la réussite est assurée. A l'instar d'Enchères sous Pavillon Noir, il nécessite une grosse préparation de la part du MJ, qui devra s'assurer de pouvoir improviser si besoin : les joueurs risquent à de maintes reprises de sortir des rails tracés pour eux. 

Illustration tirée du scénario


De même, la partie auvergnate de l'aventure, en plus de n'être pas évidente à justifier (les personnages pouvant fort bien renâcler à partir pour l'Auvergne sur la foi des seuls indices en leur possession), peut vite virer dans le grand-guignol. Enfin, la résolution finale du scénario sollicite plus le bon sens des joueurs que celui des personnages. S'il fut un temps où cette manœuvre était acceptable, je n'oserais plus l'utiliser aujourd'hui (et modifierais donc fortement le dernier chapitre). 

Si Le Dompteur de Volcans est un des grands classiques des scénarios Maléfices, il est aussi l'un de ceux qui ont le plus mal vieilli. A moins de vouloir le jouer à l'ancienne, il nécessite pas mal de travail pour être accepté par les joueurs. Une fois cette mise à niveau effectuée, il doit pouvoir satisfaire les tablées ayant opté pour des aventures à la façon de Gaston Leroux, plus que celles s'aventurant dans un fantastique à la Théophile Gautier (voire à certaines nouvelles de Maupassant). 

J'évoquerai tout prochainement La musique adoucit les meurtres. En effet, ce scénario est censé "boucler" la trilogie consacrée au Club Pythagore, qui commençait avec Le Drame de la Rue des Récollets et se poursuivait avec Le Dompteur de Volcans. Notons que ce dernier devrait, d'après les bruits qui courent, faire partie de ceux ré-édités par Arkhane Asylum Publishing dans un tout prochain supplément. Espérons qu'il aura droit à une révision digne de ce nom (et qu'il sera accompagné par du matériel inédit, Maléfices le mérite). 

vendredi 23 février 2024

La Saga des Ailes Noires (saison 2, épisode 5)

En quelques séances, Würm est devenu l'une de mes plus belles expériences rôludiques, je l'avoue. Alors que j'avais proposé à mes joueurs une partie "pour entrevoir l'univers", la dite partie fut une telle réussite qu'elle déboucha sur une saga, dont nous jouons en ce moment la deuxième "saison" (à la manière d'une série télé). Mieux encore, ce fut ce jeu qui fut le terrain d'expérimentation d'un groupe mixte : l'expérience fut, elle aussi, probante, comme je l'ai déjà raconté.
 
Tout ça pour dire que la Saga des Ailes Noires continue à un joli rythme (aussi parce que les joueurs réclament la suite à chaque fin de partie) et que nous avons joué un nouvel épisode le week-end dernier. A ce stade de la saison, les Ailes Noires se rendent, comme le veut la coutume, à l'Assemblée des Clans. Le scénario comporte donc quelques figures imposées, puisque c'est à ce moment que se nouent parfois des alliances, des amitiés, mais aussi des tensions. 
Evidemment, cette fois encore, rien ne se passe tout à fait comme prévu et ce n'est pas seulement parce que les Ailes Noires ont des invités (en la personne de Raka et Vargh). Le scénario représentait un nouvel exercice de style et louchait (un peu) du côté du bac à sable : une intrigue de fond et de multiples possibilités. Comme chaque fois, dans cette configuration, toutes les possibilités envisagées ne sont pas exploitées par les joueurs (tandis qu'ils s'engagent parfois dans des voies inattendues) : inutile de dire que c'est le genre de sessions qui permet de semer quantité de graines pour la suite (qui aura lieu bientôt, j'espère). 
Je vous laisse lire tout cela ici.