dimanche 21 juillet 2024

Barbarians of Lemuria

Lorsque Ludospherik, la très recommandable boutique en ligne de JdR (entre autres) d'occasion a traduit Barbarians of Lemuria, je me suis laissé tenter et, à la lecture, j'ai vite été séduit, avant que le livre n'aille rejoindre la pile "un jour, je ferai jouer ce jeu, oh oui, un jour, je le ferai jouer". 

Image Giphy

Et puis, le temps a passé, j'ai entamé plusieurs chroniques en tant que Maître de Jeu. Il y eut ainsi (et il y a encore) du Maléfices, du Würm, du Things from the Loop, pour ne citer que les jeux pour lesquels j'ai un réel suivi. 

Quand ma mini-série Things from the Loop (que je résumerai ici, si ça intéresse des MJ et/ou des joueurs) s'arrêta, je proposai donc aux deux joueurs qui y participaient de s'aventurer dans un univers de sang et d'acier, de fureur et de trésors, de sorcellerie et d'épée. Banco, répondirent-ils et ainsi commença une nouvelle saga. Voici donc un petit retour sur ce jeu. 

Illustration Ludosphérik

Je précise en préambule que je ne penche que sur le "pack de base", à savoir le livre de base et l'écran, ainsi que la carte. Je dispose aussi du livre Chroniques Lémuriennes (puisqu'il accompagnait l'écran), mais les scénarios que nous jouons sont tous du "fait maison". La démarche que j'ai adoptée est la même que sur d'autres jeux, à savoir une immersion progressive dans l'univers et le système au fur et à mesure des scénarios. Ainsi, chacun des joueurs eut droit à un prologue personnalisé, à la fin duquel pouvait commencer le scénario. De plus, l'idée était aussi de jouer "décomplexé", dans le style sword and sorcery, sans chercher forcément à expliquer tous les ressorts d'un scénario : le spectacle avant tout !

Premier constat concernant le livre de base (214 pages, à couverture semi-rigide) : c'est beau, parce que c'est l'ami Emmanuel Roudier qui a illustré tout cela. C'est également très bien mis en page et plutôt bien fichu. Le livre décrit comment créer un héros de façon assez maline (en utilisant surtout ses carrières, qui donnent vite une belle épaisseur à son background) avant de passer au système, relativement simple (2d6 auxquels s'ajoutent un attribut, une aptitude de combat (si c'est la situation) et une carrière, si elle s'applique. Le MJ fait intervenir un modificateur selon la difficulté de la tâche et si c'est supérieur ou égal à 9, l'action est réussie. Tout cela est modulé par les avantages et désavantages des héros qui peuvent leur faire lancer 3d6 et ne garder que les deux meilleurs ou les deux moins bons. Il y a évidemment quelques ajouts comme les points d'héroïsme et les échecs et réussites critiques (les doubles 1 ou 6) qui viennent renforcer le côté spectaculaire. En un mot : tout ceci fonctionne bien et, surtout, ça émule parfaitement le style. Les combats sont souvent expéditifs et le MJ pourra décrire ces séquences avec moult superlatifs. Mes seules réserves concernent le système d'initiative, qui aurait sans doute pu être allégé. 

Illustration Ludosphérik


Vient ensuite un chapitre consacré à la guerre avec des systèmes permettant de gérer les batailles terrestres ou navales, voire dans les airs. Là aussi, l'efficacité prime : dès que la saga débouchera sur de grandes batailles, je le testerai mais suis à peu près sûr du résultat. 

La suite du livre de base décrit la Lémurie, le continent où vont se dérouler les aventures du jeu, sa mythologie, sa faune typique et sa magie, ou plutôt sa sorcellerie. Pour compléter tout cela, nous disposons de cinq (!) scénarios, ainsi que d'un générateur (dont je ferai prochainement un test). 

L'écran est au format paysage (ce n'est pas mon format préféré) et est assez bien conçu. J'aurais sans doute ajouté un rappel du mécanisme de base de jet d'action ou de combat, mais il a la judicieuse idée de proposer un rappel des chapitres du livre et des numéros de page correspondants : c'est rudement pratique en jeu. 

En plus d'être beau, Barbarians of Lemuria est un jeu qui émule parfaitement le genre auquel il s'attaque. Efficace et généreux, il devrait accompagner notre tablée durant pas mal de sessions : voilà une acquisition que je ne regrette pas. 


Barbarians of Lemuria (traduction française de la 2ème édition)
Editions Ludosphérik
Auteur : Simon Washbourne
Illustrations : Emmanuel Roudier
Prrix conseillé : 35 € (ou 10 € en pdf)

samedi 13 juillet 2024

Soldes d'été

 C'est l'heure des soldes bons plans ! 

Si vous êtes nostalgiques de l'époque des fanzines, l'un des titres majeurs de la presse artisanale rôludique est désormais disponible sur le blog de Thias : le Tinkle Bavard, dont les huit premiers numéros sont téléchargeables, et dont les suivants ne sauraient tarder (merci à Imaginos pour le tuyau).

J'en profite pour rappeler qu'un autre ancêtre, Runes, est également disponible en ligne dans son intégralité. La nostalgie, camarades… 

Intrigués par RuneQuest ? Vous pouvez vous offrir l'intégrale de RuneQuest-Glorantha (en VO et en pdf) pour la somme fort modique de 17 € (là, c'est Kérosène que je remercie). Si tout ceci vous intéresse mais que vous n'êtes pas suffisamment anglophile pour vous y attaquer, la VF arrive bientôt, via un inévitable foulancement. Ce dernier est assez bizarre (mais on n'est plus à une étrangeté près, venant de certains éditeurs) : vous y trouverez du RuneQuest, donc, mais aussi le coffret de découverte de Pendragon. Ma résolution de ne plus céder aux sirènes du financement participatif a vacillé, sur ce coup-là (mais a tenu bon !)





mardi 9 juillet 2024

RPGaDay 2024

Comme tous les ans à cette époque de l'année, le RPGaDay (initié par Autokratik) pointe le bout de son nez et devrait occuper notre mois d'août. Ayant participé aux dernières éditions de ce challenge, je récidive cette année et vous livrerai mes réponses par petits paquets.

Illustration autokratik.com

Voici la traduction de ces questions, fournies par François Letarte :

1 - Premier jeu de rôle acheté cette année 2 - Jeu de rôle le plus récemment joué 3- Jeu de rôle joué le plus souvent 4 - Jeu de rôle comprenant des illustrations grandioses 5 - Jeu de rôle bien écrit 6 - Jeu de rôle facile à utiliser 7 - Jeu de rôle bien organisé 8 - Un accessoire jdr apprécié 9 - Un accessoire jdr que tu aimerais qu'il existe 10 - Jeu de rôle que tu aimerais voir à la télévision 11 - Jeu de rôle avec de bons scénarios pour séances uniques 12 - Jeu de rôle avec de bonnes campagnes 13 - Un environnement de jeu évocateur 14 - Des personnages convaincants 15 - Un bon équipement pour un pj 16 - Jeu de rôle rapide à apprendre 17 - Une communauté jdr attrayante 18 - Un moment de jeu mémorable 19 - Une séance sensationnelle 20 - Une aventure incroyable 21 - Une campagne classique 22 - Un pnj notable 23 - Un joueur hors pair 24 - Un conseil acclamé 25 - Un dé désirable 26 - Un super écran de mj 27 - Une figurine merveilleuse 28 - Un bon gadget pour joueur 29 - Une application incroyable 30 - Une personne avec qui t'aimerais jouer 31 - Jeu ou joueur qui te manque


Celles et ceux qui souhaitent varier les plaisirs peuvent opter pour la seconde version du RPGaDay, pour laquelle, chaque jour, un thème est à associé à un mode d'expression. Même si je ne pense pas cumuler les deux défis, voici ce qui vous attend sur cette variation :

Illustration Autokratik


A bientôt pour le début de ce défi !

jeudi 4 juillet 2024

Faraway

Reparti du Festival de Cannes (pas celui du cinéma, mais celui consacré aux ludistes) avec l'As d'Or, Faraway a fait son petit effet sur pas mal de tables de jeu. Ayant eu l'occasion de le tester, j'ai fini par craquer et me le suis offert. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne regrette pas mon achat.

Illustration Ludocortex

Prévu pour des parties d'une vingtaine de minutes, pour 2 à 6 joueurs à partir de 10 ans, Faraway pourrait être catalogué comme "petit jeu", voire comme "jeu d'apéro". 

Dans Faraway, les joueurs vont poser un total de huit cartes devant eux, celles-ci comportant des ressources, des couleurs et un symbole jour/nuit, ainsi qu'une valeur en points et que le critère attendu pour marquer ces points. Durant les huit tours de jeu, il va donc falloir poser une carte et en prendre une parmi celles proposées au centre de la table (sachant que le joueur ayant posé la carte la plus faiblement numérotée choisit en premier). 

Illustration Catch Up Games

Si l'on a posé une carte de valeur supérieure à la précédente, on peut prendre une carte "sanctuaire", qui délivre un bonus (en couleur, ressource, symbole, ou conditions de score). Une fois les huit cartes posées, celles-ci sont retournées et on les révèle, en commençant par la dernière posée. Chaque fois que le critère de score est rempli, on marque les points indiqués (la première carte posée bénéficie donc de l'effet de toutes celles posées après elle, tandis que la dernière ne peut compter que sur elle-même). 

En plus d'une esthétique sympathique, ce petit jeu a pour lui une subtilité remarquable. Loin de n'être qu'un gadget, son mode de comptage des points implique une autre façon de penser. Une fois de temps en temps, c'est très appréciable de voir ses schémas chamboulés. La première partie de Faraway est souvent une défaite, mais on se prend à vouloir y retourner. 


Faraway
Auteurs : Corentin Lebrat et Johannes Goupy
Illustrations : Maxime Morin
Edité par Catch Up Games
Prix conseillé : 18 €




lundi 1 juillet 2024

Jeu de Rôle Magazine, numéro 64

Vous l'aurez sans doute remarqué, les billets se sont faits rares sur ce blog. Il faut dire que j'ai été fort occupé ces dernières semaines, pour cause de déménagement. Mais, peu à peu, les choses vont revenir à la normale et je devrais pouvoir poster plus régulièrement. 

Celles et ceux qui se sont abonnés à Jeu de Rôle Magazine (notamment dans le cadre de son sauvetage) ont reçu tout récemment le numéro 64 de ce titre (en version digitale, le papier ne saurait tarder), épais de 116 pages, comme le numéro précédent

Image personnelle

Le magazine affiche toujours la même structure : des nouvelles (et aussi un peu de publicité à peine dissimulée pour un JdR-escape game). Forcément, ces nouvelles ne sont plus très fraîches, délais de mise sous presse obligent. Une nouvelle fois, on a droit à des graphiques sans grand intérêt sur les financements participatifs, qui donnent l'impression de s'être échappés d'un diaporama. 

Un gros dossier sur les cinquante ans du jeu de rôle suit et intéressera celles et ceux qui n'ont pas suivi le colloque qui fut consacré à cet anniversaire. C'est assez ronflant : entre "altérité ludique" et "partage de l'autorité narrative", certaines expressions me feraient plutôt sourire. 
Suivent des articles de feedback sur Against the Darkmaster, Maléfices, Tylestel, Nothingness, Blade Runner et City of Mist, tous assez volumineux, bien illustrés et plutôt positifs. Ces retours sont, semble-t-il, la marque de fabrique de JdRMag et le petit encart "Paroles de joueurs" leur apporte une touche très appréciable. 

Les trois scénarios de ce numéro sont dédiés à Medium Aevum, Hawkmoon (qui est en réalité une adaptation d'un scénario paru pour la première édition, lui-même adapté du roman "The most dangerous game" qui inspira le film "Les chasses du Comte Zaroff"... ça va, vous suivez ?) et D&D, cinquième édition 

La partie "Inspiration" évoque le manga "Hell's Paradise", tandis que la rubrique "Aspirine" évoque la proximité entre le JdR sur table et son pendant vidéoludique, avec moult exemples à l'appui. C'est donc encore un numéro bien rempli dont on attend toujours la version papier pour le lire à l'ombre pendant les vacances d'été... bien qu'il s'agisse d'un numéro de printemps !


jeudi 30 mai 2024

Mystères à Whitby, épisode 9

Les quelques lecteurs de ce blog ont sans doute remarqué (ou pas) que le rythme de publication y avait sérieusement baissé. C'est provisoire : un emploi du temps assez chargé me force à prioriser et le blog n'est pas prioritaire, justement (comme pas mal de hobbies, hélas). D'ici quelques semaines (mois ?), on reviendra à un rythme normal. 

Cela dit, j'arrive encore à jouer et à faire jouer (oui, cela passe avant les billets de blog). Si je maîtrise plusieurs chronique/série/saga sur quatre jeux différents, je ne suis joueur (du moins sur table) que sur Trucs trop Bizarres. Récemment, sous la conduite de mon ami Olivier Legrand, nous avons  entamé la troisième saison des Mystères à Whitby (sachant que cette série comportera quatre saisons, chacune composée de quatre épisodes). Encore une fois, nos deux héros (Rose et Mike, que j'interprète) ont eu maille à partir avec le No Man's Land et avec six jeunes gens pas épargnés par la vie. 

Le récit de cet épisode est en ligne ici. Bonne lecture !



dimanche 19 mai 2024

De bonnes adresses

Honte sur moi, aucun billet n'est venu enrichir ce blog depuis plus d'un mois. Il faut dire que j'ai eu un emploi du temps pas mal rempli (et ce n'est pas tout à fait réglé) et puis, d'abord, je fais ce que je veux dans ces colonnes. 

En attendant de prochains billets consacrés à des ouvrages rôludiques, des jeux de plateau ou des récits de parties, voici quelques ressources qui pourront intéresser certains d'entre vous.

Envie d'un cadre de jeu français pour Tales from the Loop ? 1984 Saclay est un supplément libre qui n'a pas grand chose à envier à des productions plus professionnelles. Il se décompose en deux livres, un pour le MJ, l'autre pour les joueurs.

Bien connu des joueurs de jeux de plateau, le site Okkazeo dispose d'une rubrique "jeu de rôle" : qui sait si vous n'y trouverez pas le bouquin qui manque à votre collection ? Attention cependant, les spéculateurs et autres arnaqueurs ne manquent pas sur ce site : je vous conseille de jeter un œil aux appréciations des vendeurs avant de sortir la carte bleue.  

Enfin, et j'y reviendrai dans un prochain billet, l'activité de Maître de Jeu "pro" (ou semi-pro) semble s'installer dans notre contrée. C'est ainsi que j'ai pu échanger (et rencontrer) le tenancier de Donjouons et Rôlons, qui propose depuis peu des parties de Trucs Trop Bizarres (et utilise d'ailleurs sa motorisation dans d'autres univers). Animé par un bel enthousiasme et une vraie sincérité, il mérite un coup de projecteur : voilà qui est fait !