Lorsque Ludospherik, la très recommandable boutique en ligne de JdR (entre autres) d'occasion a traduit Barbarians of Lemuria, je me suis laissé tenter et, à la lecture, j'ai vite été séduit, avant que le livre n'aille rejoindre la pile "un jour, je ferai jouer ce jeu, oh oui, un jour, je le ferai jouer".
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Et puis, le temps a passé, j'ai entamé plusieurs chroniques en tant que Maître de Jeu. Il y eut ainsi (et il y a encore) du Maléfices, du Würm, du Things from the Flood, pour ne citer que les jeux pour lesquels j'ai un réel suivi.
Quand ma mini-série Things from the Flood (que je résumerai ici, si ça intéresse des MJ et/ou des joueurs) s'arrêta, je proposai donc aux deux joueurs qui y participaient de s'aventurer dans un univers de sang et d'acier, de fureur et de trésors, de sorcellerie et d'épée. Banco, répondirent-ils et ainsi commença une nouvelle saga. Voici donc un petit retour sur ce jeu.
Illustration Ludosphérik |
Je précise en préambule que je ne penche que sur le "pack de base", à savoir le livre de base et l'écran, ainsi que la carte. Je dispose aussi du livre Chroniques Lémuriennes (puisqu'il accompagnait l'écran), mais les scénarios que nous jouons sont tous du "fait maison". La démarche que j'ai adoptée est la même que sur d'autres jeux, à savoir une immersion progressive dans l'univers et le système au fur et à mesure des scénarios. Ainsi, chacun des joueurs eut droit à un prologue personnalisé, à la fin duquel pouvait commencer le scénario. De plus, l'idée était aussi de jouer "décomplexé", dans le style sword and sorcery, sans chercher forcément à expliquer tous les ressorts d'un scénario : le spectacle avant tout !
Premier constat concernant le livre de base (214 pages, à couverture semi-rigide) : c'est beau, parce que c'est l'ami Emmanuel Roudier qui a illustré tout cela. C'est également très bien mis en page et plutôt bien fichu. Le livre décrit comment créer un héros de façon assez maline (en utilisant surtout ses carrières, qui donnent vite une belle épaisseur à son background) avant de passer au système, relativement simple (2d6 auxquels s'ajoutent un attribut, une aptitude de combat (si c'est la situation) et une carrière, si elle s'applique. Le MJ fait intervenir un modificateur selon la difficulté de la tâche et si c'est supérieur ou égal à 9, l'action est réussie. Tout cela est modulé par les avantages et désavantages des héros qui peuvent leur faire lancer 3d6 et ne garder que les deux meilleurs ou les deux moins bons. Il y a évidemment quelques ajouts comme les points d'héroïsme et les échecs et réussites critiques (les doubles 1 ou 6) qui viennent renforcer le côté spectaculaire. En un mot : tout ceci fonctionne bien et, surtout, ça émule parfaitement le style. Les combats sont souvent expéditifs et le MJ pourra décrire ces séquences avec moult superlatifs. Mes seules réserves concernent le système d'initiative, qui aurait sans doute pu être allégé.
Illustration Ludosphérik |
La suite du livre de base décrit la Lémurie, le continent où vont se dérouler les aventures du jeu, sa mythologie, sa faune typique et sa magie, ou plutôt sa sorcellerie. Pour compléter tout cela, nous disposons de cinq (!) scénarios, ainsi que d'un générateur (dont je ferai prochainement un test).
L'écran est au format paysage (ce n'est pas mon format préféré) et est assez bien conçu. J'aurais sans doute ajouté un rappel du mécanisme de base de jet d'action ou de combat, mais il a la judicieuse idée de proposer un rappel des chapitres du livre et des numéros de page correspondants : c'est rudement pratique en jeu.
En plus d'être beau, Barbarians of Lemuria est un jeu qui émule parfaitement le genre auquel il s'attaque. Efficace et généreux, il devrait accompagner notre tablée durant pas mal de sessions : voilà une acquisition que je ne regrette pas.
Barbarians of Lemuria (traduction française de la 2ème édition)
Editions Ludosphérik
Auteur : Simon Washbourne
Illustrations : Emmanuel Roudier
Prix conseillé : 35 € (ou 10 € en pdf)
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