Vous avez pu suivre le feuilleton de l'automne, durant lequel un financement participatif avait été lancé pour sauver JDR Magazine. Je ne reviens pas sur les multiples rebondissements de cette campagne maladroite mais sans doute sincère (les articles sont toujours disponibles, si ça vous intéresse). Le numéro 63, celui de la renaissance du magazine, a été livré en pdf aux sauveteurs contributeurs et sa version physique ne saurait tarder (en tout cas, on espère). Alors, cela en valait-il la peine ?
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Avec 116 pages, ce numéro 63, celui de la renaissance donc, affiche un contenu classique pour un magazine de jeu de rôle : un peu d'infos, des articles touffus et des scénarios. Au rayon des actualités, c'est concis, mais ce n'est finalement pas plus mal : étant donné le temps de bouclages, les nouvelles ne sont souvent plus très fraîches dans la presse rôliste. On passe juste après à un article sur une adaptation BD d'Hawkmoon, plutôt intéressant si vous êtes client.
Un gros dossier est consacré à Cyberpunk et permet d'avoir une vision assez globale de son historique, de sa gamme, ainsi que de ce que permet ce jeu. Si le style de l'auteur est parfois un peu lourd, une chose est sûre : il connait la bête. Les différents articles consacrés à ce jeu permettent d'en avoir une vision assez globale, tant pour l'histoire de Cyberpunk que pour son univers.
Le fait d'identifier les auteurs de chaque article et scénario par une petite vignette est, à mes yeux, un petit geste appréciable pour eux (mais point trop n'en faut, cependant). Notons aussi que JDR Mag n'est pas exempt de coquilles et de fautes d'orthographe, se plaçant ainsi au niveau de Casus Belli (et une balle perdue, une !)
Le (gros) article de synthèse sur le financement participatif du JdR en France sera apprécié par celles et ceux qui aiment les chiffres. Il manque cependant, dans ce tourbillon de graphique et de tableau (merci Excel) quelques données intéressantes : le taux de réussite des projets, le respect des délais annoncés et la satisfaction des souscripteurs (certes, peu évidente à mesurer). Ne parler qu'en termes d'euros (ou de k€, beurk), c'est une vision assez comptable et pas forcément représentative du secteur : si les éditions Sans-Détour ont plusieurs titres placés dans le Top 10, cela ne doit pas faire oublier la gabegie que cela a été pour les contributeurs (et la chute qui s'en suivit pour les dites éditions)... et ce n'est qu'un exemple.
Enfin, que serait un magazine de jeux de rôle sans scénarios ? Ce numéro en comporte trois (et des gros) : le premier est pour L'Anneau Unique, le deuxième pour Les Héritiers (avec une proposition de contexte) et le dernier pour Missions : Old West. Je n'ai pas encore eu le temps de les lire mais ils je peux déjà dire qu'ils sont de belle taille. Espérons que la qualité sera au rendez-vous !
Ce numéro est bien rempli et peut rivaliser, tant en quantité qu'en qualité, avec ce que produit Casus Belli, le mètre-étalon de la presse rôlistique française. Reste à savoir si le niveau se maintiendra et, surtout, si le lectorat (ce public parfois bien difficile à cerner) suivra.
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