lundi 11 septembre 2023

Guest star : Georges Méliès

A l'image d'une série télévisée, les chroniques Maléfices que je fais jouer depuis quelques années ont vu passer des guest-stars. Ces personnages-non-joueurs ayant réellement existé et ont marqué (ou pas) les mémoires. En les faisant intervenir dans un (ou plusieurs) scénario(s), ils ont apporté un petit supplément "historique" et (j'espère, c'était aussi le but) un motif de satisfaction supplémentaire pour les personnages, pas peu fiers d'avoir croisé ces grands hommes et ces grandes femmes de l'époque. 

L'un de ces invités de prestige fut Georges Méliès (en amateur de cinéma, je ne pouvais pas ne pas le faire apparaître). Il faut dire que ce personnage aux multiples talents peut être un second rôle de choix. Qu'il s'agisse de solliciter ses talents de prestidigitateur ou ceux de pionnier en matière de cinématographe ou d'effets spéciaux. Certaines de ses fantaisies cinématographiques (comme il les appelait) semblent faites pour les personnages de Maléfices (je songe, par exemple, au "Revenant"). 


Image Wikipédia
Né en 1861, Georges Méliès est aujourd’hui connu comme l’un des pionniers du cinéma. Il fut aussi illusionniste, notamment au théâtre Robert Houdin, qu’il racheta en 1888. Il ne cessa jamais d’imaginer et d’innover. C’est grâce à lui que les magiciens ambulants obtinrent un vrai statut officiel, quand il fonda le Syndicat des Illusionnistes de France. 

En 1895, Méliès découvre le Cinématographe des frères Lumière et tente d’en acheter le brevet, devinant (envers et contre tous) le potentiel de cette invention. Il crée en 1897 le premier studio de cinéma dans sa propriété de Montreuil et commence à filmer, utilisant des décors peints. Dès 1902, Méliès, qui  porte les casquettes de réalisateur, d’acteur, de scénariste, en plus de celles de décorateurs et de technicien, a l’idée de colorier (manuellement) ses films. 

Passionné, il émerveille son public avec Le voyage dans la lune (1902), le plus connu de ses films (qui se comptent par centaines), projetés dans des foires (il n’existe pas encore de salles de cinéma). Hélas, toutes ses innovations ne suffisent pas : Méliès n’est pas de taille à affronter les compagnies de cinéma qui éclosent, en France ou à l’étranger. Peu à peu, Méliès, qui n’est pas un grand commercial, ne peut plus rivaliser avec ses concurrents. En 1911, Pathé prend le contrôle de ses films. Deux ans plus tard, Méliès cesse toute activité cinématographique. 
 

Voici quelques idées permettant d'exploiter ce personnage-non-joueur : 
- le Club Pythagore accueillera bien volontiers Méliès, pour une projection d'une fantaisie cinématographique. Nul doute que les membres de cette assemblée seront ravis d'admirer les trucages que Méliès met en scène.
- les studios de Méliès à Montreuil peuvent être au centre d'une enquête maléficieuse. Et si y apparaissait quelque spectre, convoqué par le cinéaste, volontairement ou non ? 

Georges Méliès joue un rôle (qui peut être notable) dans L'âme en peine et est évoqué dans Jura mais un peu tard, des scénarios amateurs trouvables sur net. 


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