Repartons au premier trimestre 1986 pour passer en revue le numéro 31 de Casus Belli. Avec ce numéro, Casus Belli devient le "premier magazine des jeux de simulation", alors qu'il était jusqu'à présent "le magazine des jeux de simulation". La subtilité m'était passée au-dessus de la tête à l'époque : c'est à cette période que les titres fleurissent, dans la presse "pro". Dragon Radieux sort alors sont numéro 2, après un premier opus "artisanal". Ce numéro 31 marque aussi la fin des "dos carrés" de Casus Belli, qui adopte alors une reliure agrafée.
Illustration personnelle |
Deux aventures en solo suivent, l'une pour l'Œil Noir, l'autre purement textuelle et s'aventurant sur la thématique du polar noir. C'est aussi dans ce numéro qu'est propos un concours d'écriture d'aventure solo, justement.
Deux modules/scénarios occupent la section dédiée de ce magazine avec les deux incontournables de la catégorie (à l'époque) : AD&D (avec La compagnie du bout du monde, par Denis Beck, qui va devenir un des piliers de cette rubrique) et L'Appel de Cthulhu, avec Le léopard et le vent.
La rubrique Bâtisses et Artifices présente la teinturerie, en en faisant le décor d'un scénario pour deux personnages, sans choisir un système. Evidemment, on pense avant tout à AD&D, mais d'autres propositions sont suggérées, telles que l'Œil Noir ou l'Ultime Epreuve. Comme on le voit, c'est donc bien plus que deux scénarios que contient ce numéro.
Juste après Devine qui vient dîner ce soir, Casus Belli inaugure la rubrique "Dessine moi un monstre" permet à Cabanes de nous offrir la racleuse des vignes. Dans les numéros suivants, de grands noms de la BD viendront proposer au lectorat casusien des créatures sorties de leur imagination : sur la base de l'illustration proposé par l'artiste, les rédacteurs de Casus viendront mettre un peu de JdR, prouvant une nouvelle fois l'effervescence créatrice de l'époque (mais je suis sans doute nostalgique).
Après une page d'objets magiques (la rubrique Barditurique), on assiste, mine de rien aux premiers pas d'un futur monument du JdR. En effet, L'enfer du décor propose une BD de Chevalier et Ségur, mettant en scène un héros qui va bientôt aoir une place à part : c'est la première fois qu'on rencontre le légendaire Kroc-le-bô.
Illustration personnelle |
Le sympathique souffre-douleur laisse la place à la Ludotique avec deux pages consacrées à un événement (décidément !) : Ultima IV. Ce "jeu de rôle" sur Apple présentait un prix prohibitif à l'époque avec ses quatre faces de disquette et ses graphismes qui feraient hurler de rire n'importe quel gosse d'aujourd'hui, mais nous fûmes nombreux à saliver devant ce qui était à l'époque une prouesse technique.
> Combien d'entre nous se souviennent de la réplique "Jeu troll ?" ?
RépondreSupprimerPrésent ! :-)
Je n'en attendais pas moins de toi, camarade !
SupprimerLa Compagnie Du Bout Du Monde, je l'ai maîtrisée, pas en 1986 puisque ma lecture de Casus Belli n'a commencé qu'avec le numéro 32 (le prochain sur la liste ?).
RépondreSupprimerBref, disons 2 ou 3 ans après, j'avais trouvé des "anciens" numéros de CB dans une boutique de jeu (type échecs, poker, casse-tête). J'avais fondu pour la courtisane mais ce scénario n'a pas été dans ma liste assez tôt.
Je prépare, je propose, on joue : la mission, la quête le donjon, la fin sur le bord du monde.
Et là, le PNJ qui explique ce qu'il doit faire. Mes joueurs étaient émus, fortement émus, ça gueulait, non c'est pas possible, je crois même qu'il y a eut des yeux humides.
Là, j'ai compris la puissance des mots, la force de la maîtrise, le poids de ce poste redoutable. Un excellent souvenir.
Le scénario Cthulhu, je suis mort assez vite. J'aime pas Cthulhu.
Merci pour ce témoignage... et oui, le numéro 32 sera le prochain article (bientôt !)
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