mardi 19 juillet 2022

Enchères sous pavillon noir (2)

Il est à nouveau question de Maléfices sur ce blog. Remarquez, c'est presque d'actualité, puisque les pdf de la quatrième édition viennent d'être mis à disposition pour ceux qui ont contribué à leur financement par Arkhane Asylum Publishing. Pour ma part, je célèbrerai cela quand je recevrai mon livre de base en "physique". 

Mais, revenons à nos moutons.
J'en ai récemment parlé : j'ai commencé de mener le vénérable "Enchères sous pavillon noir" pour l'une de mes deux tablées de Maléfices et la première séance avait été plutôt frustrante, d'un côté comme de l'autre du paravent. Nous avons, le week-end dernier, poursuivi l'aventure, après que j'ai pas mal œuvré pour boucher les trous qui étaient apparus durant la première partie. Voici, pour ceux que ça intéresse, un petit retour sur ce deuxième épisode (il devrait y en avoir un troisième et dernier d'ici quelques jours). Il faut avant tout préciser que la séance fut particulièrement agréable, que ce soit pour moi ou pour mes joueurs. L'impression mitigée de la première partie fut donc grandement contrebalancée, cette fois là. 


Image Pixabay

Souvenez-vous, nous avions laissé nos héros sur le point de repartir vers Brest, dans la maison où Jean Carrère, le peintre dont ils avaient trouvé le journal au début du scénario, avait fini sa vie, après son retour en France. 

Avant de quitter Paris lui aussi, l'oncle Anselme a écrit une lettre à sa nièce pour lui expliquer que le tableau représentant "L'indestructible" (utile plus loin dans le scénario) était en cours de rénovation dans un atelier parisien et que la maison des Carrère se situait, avant sa vente, route de la Corniche à Brest. En arrivant là-bas, les personnages ont fait la rencontre de celui qui acquit cette maison pour en faire un restaurant, sans grand succès. Un vieux tableau noirci par la fumée décore d'ailleurs sa salle. En sympathisant avec lui, les personnages ont pu fouiller dans la remise où subsistaient quelques reliques du passé et lui acheter ce tableau. Ce fut un passage émouvant, entre la rencontre d'un homme ayant échoué dans son rêve et l'afflux de très anciens souvenirs pour la descendante de Jean Carrère. 

Ayant trouvé des feuillets du journal de Jean Carrère à la fin de sa vie, les personnages comprennent mieux son rôle dans le plan de l'Olonnois. Dans ces pages, il est fait mention de la fin de Marie Bonneval et du caractère des quatre flibustiers. Cela les convainc de se rendre d'abord à Saint-Brévin, ensuite à La Rochelle. Nous voici de retour sur les rails posés par le scénario. Ouf ! 

Je ne vais pas m'étendre sur les scènes suivantes. La célèbre séquence de la plongée en scaphandre a particulièrement bien marché, tout comme celle de la morgue. Notons au passage que j'ai volontairement choisi de ne pas faire apparaître le fameux matelot noir, ni à Saint-Brévin, ni à La Rochelle. Je pense qu'à ce moment, mes joueurs (et d'autres auraient sans doute fait pareil) auraient sans doute tout lâché pour se lancer à sa poursuite, quitte à descendre du train en marche (à tous les sens du terme). J'évoquerai ce point lorsque nous ferons le debriefing à la fin du scénario. 

A la fin de cette deuxième session, les personnages se préparent à embarquer en direction de la Guadeloupe, étonnés eux-mêmes de partir ainsi en voyage. Le plus grand voyage qu'ils aient, jusque là accompli les avaient amenés en Sologne et la plupart des scénarios se déroulaient dans Paris. L'appel de l'aventure, sans doute…

Comme je l'écrivais en commençant ce billet, l'impression mitigée (en grande partie due à la frustration qu'avaient mes joueurs de ne pas savoir où aller sans que ça paraisse artificiel) que nous avait laissé ce scénario s'est évaporée. En ajoutant quelque scènes imprévues, le cheminement imposé est devenu presque naturel. Au passage, la réaction des joueurs après la session était très positive. 

La suite (et sans doute la fin) arrive bientôt !


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