dimanche 9 mars 2025

Archéorôludisme : Chroniques d'Outre-Monde n°2

A la demande générale (ou plutôt parce que l'exercice est plaisant), repartons dans le passé rôludique en parcourant, près de quarante (et non trente, comme écrit initialement) ans après, le défunt magazine Chroniques d'Outre-Monde. C'est en novembre 1986 que parut le deuxième numéro de ce mensuel, épais de 68 pages (et d'un encart dont je reparlerai plus bas). 



Dès la deuxième page est annoncé le numéro 3 de C.O.M. et en particulier Dice Man, une BD (dont vous êtes le héros). L'éditorial annonce de nouvelles rubriques, mais explique aussi que le scénario contenu dans ce numéro 2, qui traite d'un attentat, fut écrit avant la vague d'attentats qui frappa la France durant l'été 1986. Ce disclaimer sera répété en en-tête du dit scénario, deux précautions valant mieux qu'une. 

Passons aux nouveautés : elles sont essentiellement en VO, la seule parution française  d'un jeu signalée est celle de la première version de SimulacreS, qu'on peut commander chez Pierre Rosenthal. Ceux qui ne lisent pas l'anglais devront se rabattre sur les suppléments, comme Seul contre le Wendigo ou A la lisière de la Nuit. On évoque aussi quelques jeux de plateau qui feront date comme Rencontre Cosmique (orthographié à tort au pluriel, les coquilles n'épargnent pas ce numéro), Junta ou Le sorcier de la montagne de feu. 

Viennent ensuite les bouquins (dont pas mal de romans en anglais) et les bandes originales (ou plutôt LA bande originale, qui est celle de Police de Maurice Pialat), puis les BD : à l'époque, paraît Le pays Qâ, dixième volume de la série Thorgal. Une page entière est consacrée au film Aliens, que Christian Lehman a adoré.

On passe ensuite au jeu de rôle, avec une chronique de Paranoïa, très positive, suivi de Plaisirs solitaires, qui évoque les livres dont vous êtes le héros, avec un panorama de l'offre existante : de Gallimard à Penguin, une dizaine d'éditeurs sont évoqués. Une mini-aventure très oubliable occupe ensuite les deux-tiers de la page suivante. 

Ont passe ensuite à une rubrique un peu foutraque où l'on retrouve une nouvelles, des petites annonces et le courrier des lecteurs. Dans celui-ci, il y a pas mal de retours sur l'articles de Sylvie Rodriguez consacré aux joueuses de jeu de rôle. Il y a aussi une vraie-fausse lettre titrée "J'irai comme un crapaud fou" : on ne se prenait pas toujours au sérieux, à la rédaction, semble-t-il...

Arrive ensuite une BD dont vous êtes le héros (alors que C.O.M. annonçait n'être pas très fan des livres dont vous êtes le héros, étonnant, non ?) : Slane affronte le Chaudron de Sang durant une vingtaine de pages, graphiquement intéressantes. 


Puis c'est gros morceau de ce numéro, annoncé dans le précédent : le Kersh, un cadre de jeu pour AD&D, qui se veut ouvert et pouvant être intégré aux mondes qu'utilisent déjà les joueurs. Ces îles sont l'objet de deux belles cartes en encart (et en couleurs) : il ne reste plus qu'à les placer dans l'univers où vos personnages évoluent. C'est plutôt une bonne idée et il y a pas mal de bonnes choses à y piocher, si on est amateur de med-fan. Ce monde est exploité dans un scénario, La menace, épais d'une douzaine de pages. 

Ensuite, c'est Trauma qui est à l'honneur avec un article qui permet aux joueurs de se déterminer eux-mêmes. Ca avait fait jaser et ricaner à l'époque, mais pourquoi pas ? Le scénario Octobre Noir suit et précise en exergue qu'il n'a rien à voir avec les événements récents, comme dit plus haut. Il est suvi par un autre scénario, pour L'Appel de Cthulhu, dont on notera qu'il s'agit d'une traduction.

Ce numéro se conclut pas la suite de la Peur au Ventre, la BD entamée dans le numéro 1. En quatrième de couverture, une publicité couleur pour A la lisière de la nuit permet de fermer en beauté cet opus de C.O.M., qui a déjà son ton et une identité forte.  

A bientôt pour la suite de cet archéorôludisme !


Pendant ce temps, les chroniques du Casus Belli "canal historique" continuent sur CasusNo : Vociferator revient sur le numéro 56. Bravo à lui ! 

4 commentaires:

  1. Pas 30, mais 40 ans… Tempus fugit

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    1. Oh la boulette ! Effectivement, ça ne paraissait pas si loin

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  2. Mais que fait Imaginos ?!? 😁

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    1. Il a zappé la coquille, ça arrive...
      Il n'a par contre pas zappé sous le billet précédent le commentaire du gars qui dit avoir fait jouer il y a 40 ans un scénar publié à l'automne 1986 : il a sciemment choisi de ne pas le relever (comme plein d'autres erreurs qu'il lit sur internet).

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