Il y a des univers qui ne vous quittent pas, à moins que ce soit l'inverse. Une fois de plus, je vais faire jouer dans l'univers créé par J.R.R. Tolkien. Cette fois, je n'aurai pas face à moi des vieux routards de la Terre du Milieu, et le support qui s'est vite imposé fut la boîte d'initiation de l'Anneau Unique. Le système de ce jeu (dans sa version "complète") a tendance à me sortir par les yeux. Simple sur son intention, il se complexifie par l'appel à quantités de micro-règles et perd en spontanéité, notamment dans les combats, presque systématiques dans les scénarios que j'ai pu tester.
Illustration Philibert |
La boîte d'initiation m'avait déjà fait de l'œil lors de mon petit panorama rôludique dans cet univers : c'était écrit, elle devait être mienne, voilà c'est fait. Tel l'influenceur moyen, passons donc à la phase d'unboxing (hum). Que contient cette boîte ?
Comme vous l'aurez remarqué, la boîte contient tout ce qu'il faut pour jouer, sauf un écran. J'ai ce qu'il faut en stock pour démarrer, ce n'est pas très grave. Cependant, l'objet est suffisamment incontournable pour que son absence soit étonnante.
Le premier livret expose les règles (simplifiées, ouf) de l'Anneau Unique. Si les explications sont claires et permettent de commencer à faire jouer rapidement, le livret présente néanmoins un défaut important de conception (comme l'a fort bien signalé Mithriel) : l'ordre dans lequel les chapitres sont présentés n'est pas du tout pédagogique. Pour un non-rôliste, ce peut être rebutant. Tout porte à croire que ce livret a été écrit par des rôlistes pour des rôlistes (hum). Le système de jeu, débarrassé des rustines (ou plutôt pas encore encombré de celles-ci) est pourtant clair et, ainsi élagué, est tout à fait adapté à une initiation. A mon avis, cette version "light" est une bonne façon de mettre le pied à l'étrier de ceux qui veulent passer au jeu "complet".
Le deuxième livret décrit la Comté et ses Quartiers, de fort belle et intéressante manière. Si vous pensiez qu'il s'agissait d'une toute petite contrée où il ne se passe jamais rien, l'angle choisi par les auteurs pourrait bien vous détromper. Ce guide m'a paru remarquablement bien fait et, surtout, utilisable en jeu (voire même cannibalisable pour d'autres jeux dans le même univers). Limité à une toute petite partie de la Terre du Milieu, il détaille suffisamment ce lieu pour qu'on puisse s'y promener pas mal de temps.
Illustration BBE |
Le troisième livret contient cinq scénarios, pouvant être joués à la suite. Je n'ai pour l'instant lu que le premier (assez directif et linéaire, mais c'est pour l'initiation, je le rappelle) et ne sais pas encore si je m'en servirai : comme toujours, je préfère de loin les scénarios que j'ai écrit à ceux du commerce (mais ne suis pas représentatif du marché, je sais). J'y reviendrai, si jamais je change d'avis (ou si je pioche quelque chose dans ces scénarios).
Viennent ensuite des feuilles de personnages pré-tirés. Il n'y a pas de mécanisme de création de personnage dans cette boîte (logique, ce serait contre-productif), aussi, il faudra choisir d'incarner un des hobbits proposés, tous faisant partie de l'ascendance des plus célèbres représentants de la Comté. Un arbre généalogique aurait été le bienvenu, mais ce genre de ressource se trouve assez facilement (dans les Appendices du Seigneur des Anneaux, par exemple).
Au rayon des accessoires, la boîte contient aussi des cartes d'état et de rôle (qui sont une fichue bonne idée, si vous voulez mon avis), ainsi que des cartes d'armes. Enfin, elle renferme aussi des dés (deux D12 et 6D6, dédiés spécifiquement à l'Anneau Unique) et une grande carte de la Comté (au verso) et de la Terre du Milieu (au recto), elle aussi très belle.
Vous l'aurez compris, j'ai un avis très positif au sujet de cette boîte d'initiation, qui est finalement presque un jeu complet. Je me demande même s'il va m'être nécessaire d'acquérir quoi que ce soit d'autre pour la suite. Dans un premier temps, en effet, je n'envisage que des parties d'initiation et quitter la Comté n'est pour l'instant pas au programme.
En attendant, la route se poursuit, sans fin...
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