Continuons la série d'articles consacrés aux suppléments pour Maléfices (dans sa première édition), en attendant la parution de ceux annoncés pour la quatrième. Aujourd'hui et après avoir parlé du Drame de la Rue des Récollets, de L'énigmatique carnet du Capitaine Pop Plinn, de Délivrez-nous du Mal, d'Enchères sous Pavillon Noir et de Folies Viennoises, c'est Le Dompteur de Volcans qui est sous les projecteurs.
Illustration le Grog |
Il y a deux grandes parties dans Le dompteur de volcans, qui peuvent former autant de sessions de jeu. La première est parisienne et linéaire (c'était une marque de fabrique, qui serait aujourd'hui un défaut majeur). La seconde est auvergnate et brouillonne (mais assez linéaire aussi). S'il bénéficie d'une belle réputation, ce n'est pas pour autant un scénario dont la réussite est assurée. A l'instar d'Enchères sous Pavillon Noir, il nécessite une grosse préparation de la part du MJ, qui devra s'assurer de pouvoir improviser si besoin : les joueurs risquent à de maintes reprises de sortir des rails tracés pour eux.
Illustration tirée du scénario |
De même, la partie auvergnate de l'aventure, en plus de n'être pas évidente à justifier (les personnages pouvant fort bien renâcler à partir pour l'Auvergne sur la foi des seuls indices en leur possession), peut vite virer dans le grand-guignol. Enfin, la résolution finale du scénario sollicite plus le bon sens des joueurs que celui des personnages. S'il fut un temps où cette manœuvre était acceptable, je n'oserais plus l'utiliser aujourd'hui (et modifierais donc fortement le dernier chapitre).
Si Le Dompteur de Volcans est un des grands classiques des scénarios Maléfices, il est aussi l'un de ceux qui ont le plus mal vieilli. A moins de vouloir le jouer à l'ancienne, il nécessite pas mal de travail pour être accepté par les joueurs. Une fois cette mise à niveau effectuée, il doit pouvoir satisfaire les tablées ayant opté pour des aventures à la façon de Gaston Leroux, plus que celles s'aventurant dans un fantastique à la Théophile Gautier (voire à certaines nouvelles de Maupassant).
J'évoquerai tout prochainement La musique adoucit les meurtres. En effet, ce scénario est censé "boucler" la trilogie consacrée au Club Pythagore, qui commençait avec Le Drame de la Rue des Récollets et se poursuivait avec Le Dompteur de Volcans. Notons que ce dernier devrait, d'après les bruits qui courent, faire partie de ceux ré-édités par Arkhane Asylum Publishing dans un tout prochain supplément. Espérons qu'il aura droit à une révision digne de ce nom (et qu'il sera accompagné par du matériel inédit, Maléfices le mérite).
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